@c -*- coding: utf-8; mode: texinfo; documentlanguage: fr -*- @ignore Translation of GIT committish: 9f999a9739b9a81fe7c62ac35cb7008f8864b55d When revising a translation, copy the HEAD committish of the version that you are working on. For details, see the Contributors' Guide, node Updating translation committishes.. @end ignore @c \version "2.19.20" @c Translators: Valentin Villenave, Jean-Charles Malahieude @c Translation checkers: Gilles Thibault @node Modification des réglages prédéfinis @chapter Modification des réglages prédéfinis @translationof Changing defaults LilyPond est conçu pour engendrer, par défaut, des partitions de la plus haute qualité. Cependant, on peut parfois avoir à modifier cette mise en forme par défaut. Celle-ci est réglée par tout un ensemble de @qq{leviers et manettes} plus connus sous le terme de @qq{propriétés}, dont ce chapitre ne cherche pas à faire l'inventaire exhaustif -- le chapitre @rlearning{Retouche de partition} du manuel d'initiation vous en propose un aperçu. Le propos est plutôt ici de mettre en évidence les différents groupes auxquels s'apparentent ces contrôles, et d'expliquer comment trouver le bon levier pour obtenir tel ou tel effet en particulier. @cindex Référence des propriétés internes Les moyens de contrôle des différents réglages sont décrits dans un document séparé, @rinternalsnamed{Top,la référence des propriétés internes}. Ce guide répertorie toutes les variables, fonctions et autres options que LilyPond met à votre disposition. Il est consultable @c leave the @uref as one long line. @uref{http://@/lilypond@/.org/@/doc/@/stable/@/Documentation/@/internals/,en ligne}, au format HTML ; il est également inclus dans la documentation fournie avec le logiciel. En sous-main, LilyPond se sert du langage Scheme (un dérivé du LISP) comme infrastructure. Modifier les choix de mise en page revient à pénétrer dans les entrailles du programme, et de ce fait requiert l'emploi du Scheme. Les fragments de Scheme, dans un fichier @file{.ly}, sont introduits par le caractère @emph{hash} (@code{#}), improprement surnommé @qq{dièse}. @footnote{Le @rextend{Tutoriel Scheme} fournit quelques notions de base pour saisir des nombres, des listes, des chaînes de caractères ou des symboles, en Scheme.} @menu * Contextes d'interprétation:: * En quoi consiste la référence des propriétés internes:: * Modification de propriétés:: * Propriétés et contextes utiles:: * Retouches avancées:: * Utilisation de fonctions musicales:: @end menu @node Contextes d'interprétation @section Contextes d'interprétation @translationof Interpretation contexts Nous allons voir ici ce que sont les contextes et comment les modifier. @menu * Tout savoir sur les contextes:: * Création et référencement d'un contexte:: * Conservation d'un contexte:: * Modification des greffons de contexte:: * Modification des réglages par défaut d'un contexte:: * Définition de nouveaux contextes:: * Ordonnancement des contextes:: @end menu @seealso Manuel d'initiation : @rlearning{Contextes et graveurs}. Fichiers d'initialisation : @file{ly/engraver-init.ly}, @file{ly/performer-init.ly}. Morceaux choisis : @rlsrnamed{Contexts and engravers, Contextes et graveurs}. Référence des propriétés internes : @rinternals{Contexts}, @rinternals{Engravers and Performers}. @node Tout savoir sur les contextes @subsection Tout savoir sur les contextes @translationof Contexts explained @ignore @c TODO Rethink and rewrite >> > > - list of contexts: my *danger unmaintainable* >> > > alarm just went off. I'm I knew it would... And leaving out some of them is perfectly fine with me. I do think that a list like this, with the main contexts and a brief description of what they do (perhaps also with a note about what default behavior is associated with each of them, but this may be unmanageable), should be there, and then we could simply list the remaining ones without further explanation and with links to the IR. @end ignore @c TODO Improve layout, order and consistency of wording -td @c TODO Add introduction which explains contexts in generality -td @c TODO Describe propagation of property values -td Les contextes sont hiérarchisés : @menu * Définitions de la sortie -- hiérarchie des contextes:: * Score -- le père de tous les contextes:: * Contextes de haut niveau -- les systèmes:: * Contextes de niveau intermédiaire -- les portées:: * Contextes de bas niveau -- les voix:: @end menu @node Définitions de la sortie -- hiérarchie des contextes @unnumberedsubsubsec Définitions de la sortie -- hiérarchie des contextes @translationof Output definitions - blueprints for contexts Les lignes qui suivent traitent de l'intérêt des définitions de sorties lorsque l'on travaille avec les contextes. Des exemples de définitions seront présentés plus avant -- voir @ref{Modification de tous les contextes d'un même type}. @cindex définition de sortie @cindex sortie, définitions @funindex \layout Alors que la musique écrite dans un fichier fait référence à des types ou noms de contexte, les contextes ne sont effectivement créés que lorsque la musique est interprétée. LilyPond interprète la musique sous le contrôle d'une « définition de sortie », voire différemment selon le cas et génère ainsi différents résultats. La définition de sortie appropriée pour une sortie imprimable est spécifiée à l'aide d'un @code{\layout}. @funindex \midi Une définition de sortie beaucoup plus simple sera utilisée pour produire une sortie Midi, spécifiée à l'aide d'un @code{\midi}. LilyPond utilise en interne plusieurs autres définitions de sortie, notamment dans le cadre du combinateur automatique de parties (voir @ref{Regroupement automatique de parties}) ou la reproduction d'extraits (voir @ref{Citation d'autres voix}). Les définitions de sortie ont pour objet non seulement de définir la relation entre les contextes, mais aussi leurs réglages par défaut. Si la plupart des adaptations prennent habituellement place au sein d'un bloc @code{\layout}, les réglages affectant le Midi ne seront effectifs que s'ils interviennent au sein d'un bloc @code{\midi}. @funindex autoBeaming Certains réglages affectent plusieurs sorties : par exemple, lorsque @code{autoBeaming} est désactivé dans un contexte, les ligatures sont considérées comme marquant un mélisme dans le but de faire correspondre la musique aux paroles comme indiqué dans @ref{Durée automatique des syllabes}. Cette correspondance est respectée autant à l'écrit qu'à l'oral. Des modifications apportées à @code{autoBeaming} par une définition de contexte au sein d'un bloc @code{\layout} ne seront pas reportées dans le bloc @code{\midi} correspondant ; paroles et musique ne seront alors plus synchrones dans le fichier Midi. @seealso Fichiers d'initialisation : @file{ly/engraver-init.ly}, @file{ly/performer-init.ly}. @node Score -- le père de tous les contextes @unnumberedsubsubsec Score -- le père de tous les contextes @translationof Score - the master of all contexts Il s'agit en l'occurrence du contexte le plus élevé, autrement dit le plus important, en matière de notation. En effet, c'est au niveau de la partition -- @emph{score} en anglais -- que se gèrent le temps et la tonalité ; c'est donc là qu'il faut s'assurer que les différents éléments, tels les clefs, métriques et armures sont bien répercutés sur toutes les portées. Dès lors que LilyPond rencontre un bloc @code{\score @{@dots{}@}} se crée implicitement un contexte @code{Score}. @node Contextes de haut niveau -- les systèmes @unnumberedsubsubsec Contextes de haut niveau -- les systèmes @translationof Top-level contexts - staff containers De nombreuses partitions sont écrites sur plus d'une portée. Ces portées peuvent être regroupées de différentes manières. @strong{@emph{StaffGroup}} Le groupe de portées est attaché par un crochet, et les barres de mesure sont d'un seul tenant, de la première à la dernière portée. Le @code{StaffGroup} constitue le regroupement le plus simple. @strong{@emph{ChoirStaff}} Ce regroupement est identique au @code{StaffGroup}, à ceci près que les barres de mesure ne traversent pas l'espace inter-portées. @strong{@emph{GrandStaff}} Le groupe de portées est attaché par une accolade sur la gauche, et les barres de mesure sont d'un seul tenant. @strong{@emph{PianoStaff}} Ce regroupement est identique au @code{GrandStaff}, à ceci près que le nom de l'instrument sera directement attaché au système. @node Contextes de niveau intermédiaire -- les portées @unnumberedsubsubsec Contextes de niveau intermédiaire -- les portées @translationof Intermediate-level contexts - staves @strong{@emph{Staff}} La portée prend en charge les clefs, barres de mesure, armures et les altérations accidentelles. Un contexte @code{Staff} peut contenir plusieurs contextes @code{Voice}. @strong{@emph{RhythmicStaff}} De même nature qu'un @code{Staff}, mais destiné à n'imprimer que du rythme. Quelle que soit la hauteur, les notes seront imprimées sur une même et unique ligne ; la sortie MIDI rendra les hauteurs saisies. @strong{@emph{TabStaff}} Ce contexte permet de générer des tablatures. La mise en forme par défaut correspond à une tablature pour guitare, sur six lignes. @strong{@emph{DrumStaff}} Contexte dévolu tout spécialement aux parties de percussion ; il peut contenir plusieurs @code{DrumVoice}. @strong{@emph{VaticanaStaff}} Identique au contexte @code{Staff}, à ceci près qu'il est tout particulièrement adapté au grégorien. @strong{@emph{MensuralStaff}} Identique au contexte @code{Staff}, à ceci près qu'il est tout particulièrement adapté au style mensural de musique ancienne. @node Contextes de bas niveau -- les voix @unnumberedsubsubsec Contextes de bas niveau -- les voix @translationof Bottom-level contexts - voices Les contextes de niveau « voix » initialisent un certain nombre de propriétés et activent les graveurs appropriés. Un contexte de bas niveau est un contexte n'ayant aucun contexte enfant -- ou @code{defaultchild}. Bien qu'ils puissent accepter ou contenir des sous-contextes, ceux-ci devront être libellés et créés explicitement. @strong{@emph{Voice}} Correspond à une voix positionnée sur une portée. Le contexte @code{Voice} s'occupe des indications de nuance, des hampes, des ligatures, des scripts placés au-dessus ou au-dessous de la portée, des différentes liaisons et des silences. Lorsque plusieurs voix doivent cohabiter sur la même portée, il est indispensable de les instancier explicitement. @strong{@emph{VaticanaVoice}} Fonctionnant comme le contexte @code{Voice}, il est tout particulièrement destiné à gérer le grégorien. @strong{@emph{MensuralVoice}} Fonctionnant comme le contexte @code{Voice}, il est tout particulièrement adapté aux musiques anciennes. @strong{@emph{Lyrics}} Correspond à une voix contenant des paroles. Le contexte @code{Lyrics} gère l'impression d'une ligne de paroles. @strong{@emph{DrumVoice}} Contexte de voix dévolu à une portée de percussions. @strong{@emph{FiguredBass}} Contexte prenant en charge les objets @code{BassFigure} -- la basse chiffrée -- créés à partir de ce qui a été saisi en mode @code{\figuremode}. @strong{@emph{TabVoice}} Contexte de voix dévolu au contexte @code{TabStaff}, il est habituellement créé implicitement. @strong{@emph{CueVoice}} Contexte de voix utilisé essentiellement dans le cadre de citations ajoutées à une portée -- voir @ref{Mise en forme d'une citation}. Il est habituellement créé implicitement. @strong{@emph{ChordNames}} Permet d'imprimer des noms d'accord. @ignore TODO Then the following, which I don't know what to do with: * GregorianTranscriptionVoice * GregorianTranscriptionStaff * FretBoards Engraves fretboards from chords. Not easy... Not documented. There is now some documentation on FretBoards in the NR, under instrument-specific notation -- cds. * NoteNames * Global Hard coded entry point for LilyPond. Cannot be tuned. * Devnull Silently discards all musical information given to this context. @end ignore @node Création et référencement d'un contexte @subsection Création et référencement d'un contexte @translationof Creating and referencing contexts @cindex contexte, création @cindex contexte, référencement @funindex \new @funindex \context LilyPond crée automatiquement des contextes de bas niveau lorsque l'expression musicale intervient avant qu'un contexte adéquat n'existe, ce qui peut être pratique dans le cadre d'une partition simple ou de courts fragments tels ceux inclus dans cette documentation. Dès que la structure s'étoffe, il devient nécessaire de créer explicitement tous les contextes, à l'aide des commandes @code{\new} ou @code{\context}. Leur syntaxe est très similaire : @example [\new | \context] @var{Contexte} [ = @var{nom}] [@var{musique}] @end example @noindent où peuvent intervenir aussi bien @code{\new} que @code{\context}. Le @var{Contexte} est le nom du contexte à créer, qui éventuellement s'appellera plus particulièrement @var{nom} ; il contient l'expression musicale unique @var{musique} qui devra être interprétée dans ce contexte par les graveurs ou exécutants. Le préfixe @code{\new} non suivi d'un nom s'utilise principalement pour créer une partition avec plusieurs portées : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] << \new Staff { % leave the Voice context to be created implicitly c4 c } \new Staff { d4 d } >> @end lilypond @noindent et pour regrouper des voix sur une même portée : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] << \new Staff << \new Voice { \voiceOne c8 c c4 c c } \new Voice { \voiceTwo g4 g g g } >> >> @end lilypond @noindent @code{\new} est à priviliégier lorsque les contextes ne sont pas nommés. La différence entre les commandes @code{\new} et @code{\context} se situe au niveau de leurs effets : @itemize @item La commande @code{\new}, suivie ou non d'un nom, crée un tout nouveau contexte même s'il en existe déjà un portant le même nom : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] << \new Staff << \new Voice = "A" { \voiceOne c8 c c4 c c } \new Voice = "A" { \voiceTwo g4 g g g } >> >> @end lilypond @item La commande @code{\context} avec nommage créera un contexte distinct uniquement dans le cas où ne préexiste aucun contexte du même nom dans la même hiérarchie de contextes. Dans le cas contraire, il servira de référence au contexte précédemment créé, et son expression musicale sera transmise dans ce contexte pour interprétation. Cette procédure est tout à fait pertinente lorsque l'on sépare mise en forme de la partition et contenu musical. Les deux formulations ci-après sont tout à fait valides : @lilypond[quote,verbatim] \score { << % score layout \new Staff << \new Voice = "one" { \voiceOne } \new Voice = "two" { \voiceTwo } >> % musical content \context Voice = "one" { \relative c'' { c4 c c c } } \context Voice = "two" { \relative c'' { g8 g g4 g g } } >> } @end lilypond @lilypond[quote,verbatim] \score { << % score layout \new Staff << \context Voice = "one" { \voiceOne } \context Voice = "two" { \voiceTwo } >> % musical content \context Voice = "one" { \relative c'' { c4 c c c } } \context Voice = "two" { \relative c'' { g8 g g4 g g } } >> } @end lilypond @noindent Par ailleurs, le recours à des variables produira les mêmes effets -- voir @rlearning{Organisation du code source avec des variables}. @item La commande @code{\context} utilisée sans nommage recherchera le premier de tous les contextes du même type précédemment créés dans la même hiérarchie de contextes ; l'expression musicale lui sera alors transmise pour interprétation. Bien que rarement utilisée, cette formulation de @code{\context} sans nommage ni expression musicale permet de définir le contexte dans lequel une procédure Scheme comportant une clause @code{\applyContext} devra s'exécuter. @example \new Staff \relative c' @{ c1 \context Timing \applyContext #(lambda (ctx) (newline) (display (ly:context-current-moment ctx))) c1 @} @end example @end itemize Un contexte auquel il est ultérieurement fait référence doit impérativement être nommé. C'est le cas par exemple lorsque des paroles sont associées à de la musique : @example \new Voice = "tenor" @var{musique} @dots{} \new Lyrics \lyricsto "tenor" @var{paroles} @end example @noindent L'association de paroles à de la musique est abordée en détails à la rubrique @ref{Durée automatique des syllabes}. Les propriétés de tous les contextes d'un même type se modifient au sein d'un bloc @code{\layout}, selon une syntaxe différente -- voir @ref{Modification de tous les contextes d'un même type}. Une telle construction permet de séparer mise en forme et contenu musical. Lorsque un seul contexte requiert une adaptation, mieux vaut recourir à un bloc @code{\with} -- voir @ref{Modification d'un contexte particulier}. @seealso Manuel d'initiation : @rlearning{Organisation du code source avec des variables}. Manuel de notation : @ref{Modification d'un contexte particulier}, @ref{Durée automatique des syllabes}. @node Conservation d'un contexte @subsection Conservation d'un contexte @translationof Keeping contexts alive @cindex contextes, maintien actif @cindex contextes, durée de vie En règle générale, un contexte disparaît dès qu'il n'y a plus rien à faire. Autrement dit, un contexte @code{Voice} disparaît dès après le dernier événement qu'il contient, et un contexte @code{Staff} dès que les contextes @code{Voice} qu'il supporte ne contiennent plus rien. Ceci peut avoir des conséquences néfastes lorsqu'il est fait référence à un contexte alors disparu, comme dans le cas d'un changement de portée introduit par la commande @code{\change}, l'association de paroles à l'aide de la commande @code{\lyricsto} ou si des événements surviennent à nouveau pour ce contexte précédemment actif. Une exception cependant à cette règle : en présence d'un contexte @code{Staff} ou dans une construction @code{<< @dots{} >>}, un seul des contextes @code{Voice} inclus restera actif jusqu'à la fin du contexte @code{Staff} ou de la construction @code{<< @dots{} >>}, y compris s'il y a des @qq{trous}. Le contexte alors persistant sera le premier rencontré dans la construction @code{@{ @dots{} @}} sans tenir compte des éventuels @code{<< @dots{} >>} qu'elle pourrait contenir. Un contexte restera actif dès lors qu'il s'y passera toujours quelque chose. Un contexte @code{Staff} restera actif si l'une des voix qu'il supporte est toujours active. L'un des moyens de s'en assurer consiste à ajouter des silences invisibles parallèlement à la musique. Vous devrez les ajouter dans tous les contextes @code{Voice} qui doivent rester actifs. Nous vous conseillons, lorsque plusieurs voix interviennent de manière sporadique, de toutes les maintenir actives plutôt que de vous fier aux exceptions mentionnées plus haut. Dans l'exemple suivant, les deux voix A et B sont maintenues actives jusqu'à la fin du morceau : @lilypond[quote,verbatim] musicA = \relative c'' { d4 d d d } musicB = \relative c'' { g4 g g g } keepVoicesAlive = { << \new Voice = "A" { s1*5 } % Keep Voice "A" alive for 5 bars \new Voice = "B" { s1*5 } % Keep Voice "B" alive for 5 bars >> } music = { \context Voice = "A" { \voiceOneStyle \musicA } \context Voice = "B" { \voiceTwoStyle \musicB } \context Voice = "A" { \musicA } \context Voice = "B" { \musicB } \context Voice = "A" { \musicA } } \score { \new Staff << \keepVoicesAlive \music >> } @end lilypond @cindex paroles, alignement sur une mélodie épisodique L'exemple suivant illustre la manière d'écrire selon cette méthode une mélodie discontinue à laquelle se rattachent des paroles. Dans la réalité, mélodie et accompagnement feraient l'objet de portées séparées. @lilypond[quote,verbatim] melody = \relative c'' { a4 a a a } accompaniment = \relative c' { d4 d d d } words = \lyricmode { These words fol -- low the mel -- o -- dy } \score { << \new Staff = "music" { << \new Voice = "melody" { \voiceOne s1*4 % Keep Voice "melody" alive for 4 bars } { \new Voice = "accompaniment" { \voiceTwo \accompaniment } << \context Voice = "melody" { \melody } \context Voice = "accompaniment" { \accompaniment } >> \context Voice = "accompaniment" { \accompaniment } << \context Voice = "melody" { \melody } \context Voice = "accompaniment" { \accompaniment } >> } >> } \new Lyrics \with { alignAboveContext = #"music" } \lyricsto "melody" { \words } >> } @end lilypond Une autre méthode, qui s'avère plus productive dans nombre de cas, consiste à maintenir active la ligne mélodique en y insérant des silences invisibles tout au long de l'accompagnement : @lilypond[quote,verbatim] melody = \relative c'' { s1 % skip a bar a4 a a a s1 % skip a bar a4 a a a } accompaniment = \relative c' { d4 d d d d4 d d d d4 d d d d4 d d d } words = \lyricmode { These words fol -- low the mel -- o -- dy } \score { << \new Staff = "music" { << \new Voice = "melody" { \voiceOne \melody } \new Voice = "accompaniment" { \voiceTwo \accompaniment } >> } \new Lyrics \with { alignAboveContext = #"music" } \lyricsto "melody" { \words } >> } @end lilypond @node Modification des greffons de contexte @subsection Modification des greffons de contexte @translationof Modifying context plug-ins @c TODO Should this be Modifying engravers or Modifying contexts? Les contextes, tels que @code{Score} ou @code{Staff}, ne contiennent pas que des propriétés ; ils mettent également en œuvre certains sous-programmes (@emph{plug-ins} pour employer le terme consacré) nommés @qq{graveurs} (@emph{engravers} pour reprendre le terme anglais). Ces sous-programmes sont chargés de créer les différents éléments de notation : on trouve ainsi dans le contexte @code{Voice} un graveur @code{Note_heads_engraver}, chargé des têtes de notes et, dans le contexte @code{Staff}, un graveur @code{Key_engraver}, chargé de l'armure. Vous trouverez une description exhaustive de chaque graveur dans @ifhtml @rinternals{Engravers and Performers}. @end ifhtml @ifnothtml Référence des propriétés internes @expansion{} Translation @expansion{} Engravers. @end ifnothtml Chaque contexte mentionné dans @ifhtml @rinternals{Contexts} @end ifhtml @ifnothtml Référence des propriétés internes @expansion{} Translation @expansion{} Context. @end ifnothtml répertorie les graveurs mis en œuvre. On peut faire, au moyen de ces graveurs, sa propre @qq{cuisine}, en modifiant les contextes à volonté. Lorsqu'un contexte est créé, par la commande @code{\new} ou @code{\context}, on peut y adjoindre un bloc @code{\with} (en anglais @qq{avec}), dans lequel il est possible d'ajouter (commande @code{\consists}) ou d'enlever (commande @code{\remove}) des graveurs : @funindex \with @example \new @var{contexte} \with @{ \consists @dots{} \consists @dots{} \remove @dots{} \remove @dots{} @emph{etc.} @} @{ @emph{@dots{}musique@dots{}} @} @end example @noindent Ici les points de suspension @dots{} devront être remplacés par le nom des graveurs désirés. Dans l'exemple suivant, on enlève du contexte @code{Staff}, la métrique (graveur @code{Time_signature_engraver}) et la clef (graveur @code{Clef_engraver}). @lilypond[quote,relative=1,verbatim] << \new Staff { f2 g } \new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" \remove "Clef_engraver" } { f2 g2 } >> @end lilypond La clef et le chiffre de mesure ont disparu de la deuxième portée. C'est une méthode quelque peu radicale, puisqu'elle affectera toute la portée jusqu'à la fin de la partition. L'espacement s'en trouve également affecté, ce qui peut être ou non l'effet recherché. Une méthode plus sophistiquée aurait été de rendre ces objets transparents (voir @rlearning{Visibilité et couleur des objets}). Dans l'exemple suivant, voici une mise en pratique plus utile. En temps normal, les barres de mesure et la métrique sont synchronisées verticalement dans toute la partition. Les graveurs qui en sont responsables se nomment @code{Timing_translator} et @code{Default_bar_line_engraver}. En les enlevant du contexte @code{Score} pour les attribuer au contexte @code{Staff}, chaque portée peut désormais avoir sa propre métrique. @cindex polymétrique, partition @cindex chiffre de mesure multiple @lilypond[quote,verbatim] \score { << \new Staff \with { \consists "Timing_translator" \consists "Default_bar_line_engraver" } \relative c'' { \time 3/4 c4 c c c c c } \new Staff \with { \consists "Timing_translator" \consists "Default_bar_line_engraver" } \relative c'' { \time 2/4 c4 c c c c c } >> \layout { \context { \Score \remove "Timing_translator" \remove "Default_bar_line_engraver" } } } @end lilypond @knownissues L'ordre dans lequel les graveurs sont spécifiés correspond à leur ordre d'apparition dans le processus d'élaboration de la partition. En règle générale, l'ordre dans lequel les graveurs sont mentionnés importe peu. Il se peut toutefois qu'un graveur écrive une propriété qui sera interprétée par un autre, ou qu'un graveur crée un objet graphique qui sera traité par un autre ; l'ordre d'apparition de ces graveurs prendra alors tout son importance. Pour information, les ordonnancements suivants sont importants : @itemize @item le @code{Bar_engraver} devrait toujours être le premier ; @item le @code{New_fingering_engraver} doit toujours précéder le @code{Script_column_engraver} ; @item le @code{Timing_translator} doit toujours précéder le @code{Bar_number_engraver}. @end itemize @seealso Fichiers d'initialisation : @file{ly/engraver-init.ly}. @node Modification des réglages par défaut d'un contexte @subsection Modification des réglages par défaut d'un contexte @translationof Changing context default settings @cindex réglages par défaut, modification @cindex contexte, modification des propriétés par défaut Les propriétés des contextes et objets graphiques se modifient à l'aide des commandes @code{\set} et @code{\override}, comme indiqué à la rubrique @ref{Modification de propriétés}. Ces commandes créent des événements musicaux qui feront que la modification produira ses effets dès l'instant où la musique est traitée. Le propos est ici de voir comment modifier les valeurs @emph{par défaut} des propriétés de contexte ou d'objet graphique dès la création de ces contextes. Deux manières de procéder sont envisageables : l'une consiste à modifier les valeurs pour tous les contextes d'un même type, l'autre s'attache à adapter les valeurs par défaut d'une instance particulière d'un contexte. @menu * Modification de tous les contextes d'un même type:: * Modification d'un contexte particulier:: * Ordre de préséance:: @end menu @node Modification de tous les contextes d'un même type @unnumberedsubsubsec Modification de tous les contextes d'un même type @translationof Changing all contexts of the same type @cindex \context dans un bloc \layout @funindex \context @funindex \layout La personnalisation des réglages par défaut d'un contexte, qu'il s'agisse de @code{Score}, @code{Staff} ou @code{Voice}, peut se réaliser indépendamment de la musique dans un bloc @code{\layout} -- placé dans le bloc @code{\score} auquel ces modifications doivent s'appliquer -- au moyen d'un bloc @code{\context}. Les réglages dévolus à la sortie MIDI viendront quant à eux se placer dans un bloc @code{\midi} -- voir @ref{Définitions de la sortie -- hiérarchie des contextes}. @example \layout @{ \context @{ \Voice [réglage de contexte pour tous les contextes @emph{Voice}] @} \context @{ \Staff [réglage de contexte pour tous les contextes @emph{Staff}] @} @} @end example La spécification des adaptations peut se faire de différentes manières : @itemize @item à l'aide d'une commande @code{\override}, sans lui adjoindre le nom du contexte : @c KEEP LY @lilypond[quote,verbatim] \score { \relative c'' { a4^"Hampes épaisses" a a a a4 a a\ff a } \layout { \context { \Staff \override Stem.thickness = #4.0 } } } @end lilypond @item en définissant directement une propriété de contexte : @c KEEP LY @lilypond[quote,verbatim] \score { \relative c'' { a4^"Fontes plus petites" a a a a4 a a\ff a } \layout { \context { \Staff fontSize = #-4 } } } @end lilypond @item à l'aide d'une commande prédéfinie comme @code{\dynamicUp}, ou bien une expression musicale telle que @code{\accidentalStyle dodecaphonic} : @c KEEP LY @lilypond[quote,verbatim] \score { \relative c'' { a4^"Nuance en surplomb" a a a a4 a a\ff a } \layout { \context { \Voice \dynamicUp } \context { \Staff \accidentalStyle dodecaphonic } } } @end lilypond @item à l'aide d'une variable personnalisée contenant un bloc @code{\with} : pour de plus amples informations sur le bloc @code{\with}, voir @ref{Modification d'un contexte particulier}. @c KEEP LY @lilypond[quote,verbatim] StaffDefauts = \with { fontSize = #-4 } \score { \new Staff { \relative c'' { a4^"Petite police" a a a a4 a a a } } \layout { \context { \Staff \StaffDefauts } } } @end lilypond @end itemize Les instructions destinées à modifier les propriétés peuvent se placer dans un bloc @code{\layout} sans pour autant être incluses dans un bloc @code{\context}. Expliciter des réglages de la sorte équivaut à inclure les commandes de modification des propriétés au début de chacun des contextes du type en question. Lorsque le contexte n'est pas spécifié, @emph{tous} les contextes de bas niveau seront affectés -- voir @ref{Contextes de bas niveau -- les voix}. La syntaxe appropriée répond aux mêmes critères que si la commande était écrite dans le flot musical. @c KEEP LY @lilypond[quote,verbatim] \score { \new Staff { \relative c'' { a4^"Petite police" a a a a4 a a a } } \layout { \accidentalStyle dodecaphonic \set fontSize = #-4 \override Voice.Stem.thickness = #4.0 } } @end lilypond @node Modification d'un contexte particulier @unnumberedsubsubsec Modification d'un contexte particulier @translationof Changing just one specific context @cindex \with @funindex \with Dans le cas d'un contexte pris individuellement, ses propriétés se modifient à l'aide d'un bloc @code{\with}. Toutes les autres instances de contexte appartenant au même type seront affectées des réglages prédéfinis par LilyPond, modifiés le cas échéant par un bloc @code{\layout}. Le bloc @code{\with} se place directement à la suite de la commande @code{\new} @var{type-de-contexte}. @example \new Staff \with @{ [réglages pour ce contexte pris individuellement] @} @{ @dots{} @} @end example Dans la mesure où une telle « modification de contexte » est spécifiée au sein même de la musique, ses effets toucheront @b{toutes} les sorties (imprimable @b{et} Midi), contrairement à ce qui se passe lorsque les adaptations sont réalisées dans la définition d'une sortie. La spécification des adaptations peut se faire de différentes manières : @itemize @item à l'aide d'une commande @code{\override}, sans lui adjoindre le nom du contexte : @c KEEP LY @lilypond[quote,verbatim] \score { \new Staff { \new Voice \with { \override Stem.thickness = #4.0 } { \relative c'' { a4^"Hampes épaisses" a a a a4 a a a } } } } @end lilypond @item en définissant directement une propriété de contexte : @lilypond[quote,verbatim] \score { << \new Staff { \relative c'' { a4^"Default font" a a a a4 a a a } } \new Staff \with { fontSize = #-4 } { \relative c'' { a4^"Smaller font" a a a a4 a a a } } >> } @end lilypond @item à l'aide d'une commande prédéfinie comme @code{\dynamicUp} : @c KEEP LY @lilypond[quote,verbatim] \score { << \new Staff { \new Voice { \relative c'' { a4^"Nuances en dessous" a a a a4 a a\ff a } } } \new Staff \with { \accidentalStyle dodecaphonic } { \new Voice \with { \dynamicUp } { \relative c'' { a4^"Nuances en surplomb" a a a a4 a a\ff a } } } >> } @end lilypond @end itemize @node Ordre de préséance @unnumberedsubsubsec Ordre de préséance @translationof Order of precedence La valeur d'une propriété qui doit s'appliquer à un instant particulier est déterminée comme suit : @itemize @item s'il y a une instruction @code{\override} ou @code{\set} active dans le flot d'information, sa valeur s'applique, @item en l'absence de quoi sera utilisée la valeur par défaut telle que définie dans une clause @code{\with} stipulée à l'initialisation du contexte, @item en l'absence de quoi sera retenue la valeur par défaut issue du bloc @code{\context} approprié le plus récent dans les blocs @code{\layout} ou @code{\midi}, @item en l'absence de quoi s'appliqueront les réglages prédéfinis de LilyPond. @end itemize @seealso Manuel d'initiation : @rlearning{Modification des propriétés d'un contexte}. Manuel de notation : @ref{Tout savoir sur les contextes}, @ref{Contextes de bas niveau -- les voix}, @ref{La commande de fixation (set)}, @ref{La commande de dérogation (override)}, @ref{Le bloc layout}. @node Définition de nouveaux contextes @subsection Définition de nouveaux contextes @translationof Defining new contexts @cindex contexte, création @cindex graveur, affectation à un contexte @funindex \alias @funindex alias @funindex \name @funindex name @funindex \type @funindex type @funindex \consists @funindex consists @funindex \accepts @funindex accepts @funindex \denies @funindex denies Les contextes tels que @code{Staff} ou @code{Voice} sont faits de briques de construction empilées. En combinant divers graveurs, il est possible de créer de nouveaux types de contextes. Dans l'exemple suivant on construit, de zéro, un nouveau contexte très semblable à @code{Voice}, mais qui n'imprime que des têtes de notes en forme de barre oblique au centre de la portée. Un tel contexte peut servir, par exemple, à indiquer un passage improvisé dans un morceau de jazz. @c KEEP LY @lilypond[quote,ragged-right] \layout { \context { \name ImproVoice \type "Engraver_group" \consists "Note_heads_engraver" \consists "Rhythmic_column_engraver" \consists "Text_engraver" \consists "Pitch_squash_engraver" squashedPosition = #0 \override NoteHead.style = #'slash \hide Flag \alias Voice } \context { \Staff \accepts "ImproVoice" }} \relative c'' { a4 d8 bes8 \new ImproVoice { c4^"ad lib" c c4 c^"dévêtez-vous" c_"tout en jouant :)" c } a1 } @end lilypond On a rassemblé les réglages dans un bloc @code{\context}, lui-même placé dans le bloc @code{\layout} : @example \layout @{ \context @{ @dots{} @} @} @end example En lieu et place des points (@dots{}), voici les éléments à saisir : Tout d'abord, il convient de donner un nom à notre nouveau contexte : @example \name ImproVoice @end example Comme il est très semblable à un contexte @code{Voice}, nous souhaitons que toutes les commandes associées au @code{Voice} déjà existant restent valables. D'où nécessité de la commande @code{\alias}, qui va l'associer au contexte @code{Voice} : @example \alias Voice @end example Ce contexte doit pouvoir imprimer des notes et des indications textuelles ; on ajoute donc les graveurs appropriés ainsi que celui dévolu au regroupement sous forme de colonne des notes, hampes et silences qui interviennent au même moment musical : @example \consists "Note_heads_engraver" \consists "Text_engraver" \consists "Rhythmic_column_engraver" @end example Toutes les notes devraient s'afficher au centre de la portée : @example \consists "Pitch_squash_engraver" squashedPosition = #0 @end example Le graveur @code{Pitch_squash_engraver} intercepte les notes créées par le @code{Note_heads_engraver}, et les « écrase » pour qu'elles aient toutes la même position verticale, définie par @code{squashedPosition} : ici il s'agit de la valeur @code{0}, c'est-à-dire la ligne du milieu. On veut que les notes aient la forme d'une barre oblique, sans aucune hampe : @example \override NoteHead.style = #'slash \hide Stem @end example Tous ces modules doivent communiquer sous le contrôle du contexte. Les mécanismes permettant aux contextes de communiquer sont établis dès lors que le mot-clé @code{\type} précède le contexte. La plupart des contextes mentionnés au sein d'un bloc @code{\layout} seront de type @code{Engraver_group}. Certains contextes spécifiques, ainsi que ceux mentionnés dans les blocs @code{\midi}, reposent sur d'autres types de contexte. Recopier un contexte préexistant pour en modifier la définition lui affecte le type adéquat. Dans la mesure où notre exemple consiste à créer une définition de toute pièce, son type doit être explicitement spécifié. @example \type "Engraver_group" @end example Récapitulons ; on se retrouve avec le bloc suivant : @example \context @{ \name ImproVoice \type "Engraver_group" \consists "Note_heads_engraver" \consists "Text_engraver" \consists "Rhythmic_column_engraver" \consists "Pitch_squash_engraver" squashedPosition = #0 \override NoteHead.style = #'slash \hide Flag \alias Voice @} @end example @funindex \accepts Ce n'est pas tout. En effet, on veut intégrer le nouveau contexte @code{ImproVoice} dans la hiérarchie des contextes. Tout comme le contexte @code{Voice}, sa place est au sein du contexte @code{Staff}. Nous allons donc modifier la définition du contexte @code{Staff}, au moyen de la commande @code{\accepts} : @example \context @{ \Staff \accepts ImproVoice @} @end example @funindex \denies Le contraire de @code{\accepts} est @code{\denies} ; il est parfois utile lorsque l'on recycle des définitions de contextes déjà existantes. Enfin, tout cela doit prendre place dans le bloc @code{\layout}, comme ici : @example \layout @{ \context @{ \name ImproVoice @dots{} @} \context @{ \Staff \accepts "ImproVoice" @} @} @end example On peut alors saisir la musique, comme dans l'exemple plus haut : @example \relative c'' @{ a4 d8 bes8 \new ImproVoice @{ c4^"ad lib" c c4 c^"dévêtez-vous" c c_"tout en jouant :)" @} a1 @} @end example Pour être tout à fait complet, les modifications apportée à la hiérarchie des contextes devraient être répétés au niveau du bloc @code{\midi} de telle sorte que la sortie Midi dépende des mêmes relations. @seealso Référence des propriétés internes : @rinternals{Note_heads_engraver}, @rinternals{Text_engraver}, @rinternals{Rhythmic_column_engraver}, @rinternals{Pitch_squash_engraver}. @node Ordonnancement des contextes @subsection Ordonnancement des contextes @translationof Context layout order @cindex contextes, ordonnancement @funindex \accepts @funindex \denies Les contextes viennent en principe se positionner selon leur ordre d'apparition dans le fichier source. Lorsque plusieurs contextes sont imbriqués, le contexte englobant supportera les différents contextes mentionnés dans le fichier source, à la stricte condition qu'ils soient dûment « agréés ». Les contextes imbriqués qui ne font pas partie de la « liste d'agréments » du contexte englobant se retrouveront en dessous de celui-ci au lieu d'y être imbriqués. La liste des « agréments » d'un contexte se gère à l'aide des instructions @code{\accepts} ou @code{\denies} -- @code{\accepts} pour ajouter un contexte à la liste, et @code{\denies} pour retirer l'agrément. Par exemple, on ne trouve normalement pas de portées regroupées par un crochet au sein d'un groupe matérialisé par une accolade et des barres d'un seul tenant ; un @code{GrandStaff} n'accepte donc pas, par défaut, d'englober un @code{StaffGroup}. @lilypond[verbatim,quote] \score { \new GrandStaff << \new StaffGroup << \new Staff { c'1 } \new Staff { d'1 } >> \new Staff { \set Staff.instrumentName = bottom f'1 } >> } @end lilypond Néanmoins, et grâce à une instruction @code{\accepts}, un @code{StaffGroup} peut se voir ajouté au contexte @code{GrandStaff} : @lilypond[verbatim,quote] \score { \new GrandStaff << \new StaffGroup << \new Staff { c'1 } \new Staff { d'1 } >> \new Staff { \set Staff.instrumentName = bottom f'1 } >> \layout { \context { \GrandStaff \accepts "StaffGroup" } } } @end lilypond L'instruction @code{\denies} permet, lorsqu'un nouveau contexte reprend les définitions d'un contexte existant, d'en ajuster les composantes. C'est par exemple le cas du contexte @code{VaticanaStaff}, réplique du contexte @code{Staff} au sein duquel le contexte @code{VaticanaVoice} se substitue au contexte @code{Voice} dans la « liste d'agrément ». @cindex contextes implicites @cindex implicites, contextes @funindex \defaultchild Gardez à l'esprit que, face à une instruction qui ne s'appliquerait à aucun contexte déjà existant, LilyPond créera un nouveau contexte implicite. Lors de la définition d'un contexte, les types de contextes sous-jascents susceptibles d'être créés implicitement sont spécifiés à l'aide d'une commande @code{\defaultchild}. Un certain nombre d'événements musicaux requièrent un contexte de plus bas niveau ; face à un tel événement, LilyPond crée autant de « sous-contextes » que nécessaire, jusqu'au contexte ne comportant aucun @emph{defaultchild}. La création implicite de contexte peut donc finir par engendrer de manière intempestive une nouvelle portée ou une autre partition. L'utilisation d'une instruction @code{\new} pour créer explicitement des contextes permet d'éviter ces problèmes. @cindex alignAboveContext @cindex alignBelowContext @funindex alignAboveContext @funindex alignBelowContext Il arrive qu'un contexte ne doive exister que pendant un court instant, ce qui est le cas par exemple pour une @emph{ossia}. Le plus simple consiste alors à initialiser la définition d'un contexte à l'endroit approprié, en parallèle avec le fragment correspondant dans la musique principale. Ce contexte temporaire sera par défaut positionné sous les autres contextes existants. Le repositionner au-dessus du contexte « principal » demande de le définir ainsi : @example @code{\new Staff \with @{ alignAboveContext = #"principal" @} } @end example Il en va de même pour les contextes temporaires de paroles au sein d'un système à plusieurs portées comme un @code{ChoirStaff} lorsque, par exemple, un couplet supplémentaire apparaît à l'occasion d'une reprise. Ce contexte de paroles temporaire se place par défaut sous les portées inférieures. Lui adjoindre une instruction @code{alignBelowContext} dès son initialisation permet de l'accoler au contexte de paroles (nommé) qui contient le premier couplet. Des exemples de repositionnement de contexte temporaire sont disponibles aux rubriques @rlearning{Expressions musicales imbriquées}, @ref{Modification de portées individuelles} et @ref{Situations particulières en matière de paroles}. @seealso Manuel d'initiation : @rlearning{Expressions musicales imbriquées}. Manuel de notation : @ref{Modification de portées individuelles}, @ref{Situations particulières en matière de paroles}. Manuel d'utilisation : @rprogram{Apparition d'une portée supplémentaire}. Fichiers d'initialisation : @file{ly/engraver-init.ly}. @node En quoi consiste la référence des propriétés internes @section En quoi consiste la référence des propriétés internes @translationof Explaining the Internals Reference @menu * Navigation dans les références du programme:: * Interfaces de rendu:: * Détermination de la propriété d'un objet graphique (grob):: * Conventions de nommage:: @end menu @node Navigation dans les références du programme @subsection Navigation dans les références du programme @translationof Navigating the program reference @c TODO remove this (it's in the LM) @c Replace with more factual directions Comment, par exemple, déplacer le doigté dans le fragment suivant ? @lilypond[quote,relative=2,verbatim] c-2 @end lilypond Sur la page de la documentation relative aux doigtés, c'est-à-dire @ref{Doigtés}, se trouve l'indication suivante : @quotation @strong{Voir aussi} Référence des propriétés internes : @rinternals{Fingering}. @end quotation @c outdated info; probably will delete. @ignore This fragment points to two parts of the program reference: a page on @code{FingerEvent} and one on @code{Fingering}. The page on @code{FingerEvent} describes the properties of the music expression for the input @code{-2}. The page contains many links forward. For example, it says @quotation Accepted by: @rinternals{Fingering_engraver}, @end quotation @noindent That link brings us to the documentation for the Engraver, the plug-in, which says @quotation This engraver creates the following layout objects: @rinternals{Fingering}. @end quotation In other words, once the @code{FingerEvent}s are interpreted, the @code{Fingering_engraver} plug-in will process them. @end ignore @ignore @c I can't figure out what this is supposed to mean. -gp The @code{Fingering_engraver} is also listed to create @rinternals{Fingering} objects, @c old info? it doesn't make any sense to me with our current docs. This is also the second bit of information listed under @b{See also} in the Notation manual. @end ignore @ifnothtml Ladite référence est disponible au format HTML, ce qui rend la navigation bien plus aisée. Il est possible soit de la lire en ligne, soit de la télécharger dans ce format. La démarche présentée ici sera plus difficile à comprendre dans un document au format PDF. @end ifnothtml Suivons le lien @rinternals{Fingering}. En haut de la nouvelle page, on peut lire @quotation Fingering objects are created by: @rinternals{Fingering_engraver} and @rinternals{New_fingering_engraver}. @end quotation En d'autres termes, @emph{Les indications de doigtés} (@code{Fingering} en anglais) @emph{sont créées par les graveurs @rinternals{Fingering_engraver} et @rinternals{New_fingering_engraver}.} En suivant derechef les liens propres à la référence du programme, on suit en fait le cheminement qui aboutit à la création de la partition : @itemize @item @rinternals{Fingering}: @rinternals{Fingering} objects are created by: @rinternals{Fingering_engraver} @item @rinternals{Fingering_engraver}: Music types accepted: @rinternals{fingering-event} @item @rinternals{fingering-event}: Music event type @code{fingering-event} is in Music expressions named @rinternals{FingeringEvent} @end itemize Ce cheminement se produit, bien sûr, en sens inverse : nous sommes ici partis du résultat, et avons abouti aux évènements (en anglais @emph{Events}) engendrés par le fichier d'entrée. L'inverse est également possible : on peut partir d'un évènement, et suivre le cheminement de LilyPond qui aboutit à la création d'un ou plusieurs objets graphiques. La référence des propriétés internes peut également se parcourir comme un document normal. On y trouve des chapitres tels que @ifhtml @rinternals{Music definitions}, @end ifhtml @ifnothtml @code{Music definitions} @end ifnothtml @rinternals{Translation}, ou encore @rinternals{Backend}. Chaque chapitre recense toutes les définitions employées, et les propriétés sujettes à ajustements. @c -- what about adding a link to the glossary here ? -vv La Référence des propriétés internes n'est pas traduite en français -- notamment du fait qu'elle est en évolution constante, tout comme LilyPond. En revanche, les termes musicaux font l'objet d'un @rglosnamed{Top, glossaire} fort utile pour les utilisateurs francophones. @node Interfaces de rendu @subsection Interfaces de rendu @translationof Layout interfaces @cindex interfaces de rendu @cindex rendu, interfaces de @cindex objets graphiques @cindex grob Tous les éléments de notation sont considérés comme des objets graphiques (en anglais @emph{Graphical Object}, d'où le diminutif @emph{Grob}). Chaque objet est doté d'un certain nombre de propriétés (l'épaisseur du trait, l'orientation, etc.), et lié à d'autres objets. Le fonctionnement de ces objets est décrit en détail dans @rinternals{grob-interface}. Prenons l'exemple des doigtés (en anglais @emph{Fingering}). La page @code{Fingering} de la Référence des propriétés internes établit une liste de définitions propres à ce type d'objet : @quotation @code{padding} (dimension, in staff space): @code{0.5} @end quotation @noindent Ce qui signifie que les doigtés doivent être maintenus à une certaine distance (@emph{padding}) des notes : 0,5 unités @emph{staff-space} (espace de portée). Chaque objet peut avoir plusieurs attributs, en tant qu'élément typographique ou musical. Ainsi, un doigté (objet @emph{Fingering}) possède les attributs suivants : @itemize @item Sa taille ne dépend pas de l'espacement horizontal, contrairement aux liaisons ou ligatures. @item C'est du texte -- un texte vraiment court, certes. @item Ce texte est imprimé au moyen d'une fonte, contrairement aux liaisons ou ligatures. @item Sur l'axe horizontal, le centre de ce symbole doit être aligné avec le centre de la note. @item Sur l'axe vertical, le symbole doit être proche de la note et de la portée. @item Sur l'axe vertical encore, il doit également s'ordonner avec les éventuels autres symboles, ponctuations ou éléments textuels. @end itemize Faire appliquer ces différents attributs est le rôle des @emph{interfaces}, que l'on trouve en bas de la page @rinternals{Fingering}. @quotation This object supports the following interfaces: @rinternals{item-interface}, @rinternals{self-alignment-interface}, @rinternals{side-position-interface}, @rinternals{text-interface}, @rinternals{text-script-interface}, @rinternals{font-interface}, @rinternals{finger-interface}, and @rinternals{grob-interface}. @end quotation @noindent En français, @quotation Cet objet admet les interfaces suivantes : @end quotation Suit la liste des interfaces en question, présentées comme autant de liens qui conduisent aux pages dédiées à chacune d'entre elles. Chaque interface est dotée d'un certain nombre de propriétés, dont certaines peuvent être modifiées, et d'autres non (les @emph{Internal properties}, ou propriétés internes). Pour aller encore plus loin, plutôt que de simplement parler de l'objet @code{Fingering}, ce qui ne nous avance pas à grand chose, on peut aller explorer son âme même, dans les fichiers source de LilyPond (voir @rlearning{Autres sources de documentation}), en l'occurrence le fichier @file{scm/define-grobs.scm} : @example (Fingering . ((padding . 0.5) (avoid-slur . around) (slur-padding . 0.2) (staff-padding . 0.5) (self-alignment-X . 0) (self-alignment-Y . 0) (script-priority . 100) (stencil . ,ly:text-interface::print) (direction . ,ly:script-interface::calc-direction) (font-encoding . fetaText) (font-size . -5) ; don't overlap when next to heads. (meta . ((class . Item) (interfaces . (finger-interface font-interface text-script-interface text-interface side-position-interface self-alignment-interface item-interface)))))) @end example @noindent @dots{}où l'on découvre que l'objet @code{Fingering} n'est rien de plus qu'un amas de variables et de réglages. La page de la Référence des propriétés internes est en fait directement engendrée par cette définition. @node Détermination de la propriété d'un objet graphique (grob) @subsection Détermination de la propriété d'un objet graphique (grob) @translationof Determining the grob property @c TODO remove this (it's in the LM) @c Replace with more factual directions Nous voulions changer la position du chiffre @b{2} dans le fragment suivant : @lilypond[quote,relative=2,verbatim] c-2 @end lilypond Dans la mesure où le @b{2} est placé, verticalement, à proximité de la note qui lui correspond, nous allons devoir trouver l'interface en charge de ce placement, qui se trouve être @code{side-position-interface}. Sur la page de cette interface, on peut lire : @quotation @code{side-position-interface} Position a victim object (this one) next to other objects (the support). The property @code{direction} signifies where to put the victim object relative to the support (left or right, up or down?) @end quotation @noindent Ce qui signifie @quotation @code{side-position-interface} Placer l'objet affecté à proximité d'autres objets. La propriété @code{direction} indique où positionner l'objet (à droite ou à gauche, en haut ou en bas). @end quotation @cindex padding @noindent En dessous de cette description se trouve décrite la variable @code{padding} : @quotation @table @code @item padding (dimension, in staff space) Add this much extra space between objects that are next to each other. @end table @end quotation @noindent Ce qui signifie @quotation Ajouter tel espace supplémentaire entre des objets proches les uns des autres. @end quotation @noindent En augmentant la valeur de @code{padding}, on peut donc éloigner le doigté de la note. La commande suivante insère trois unités d'espace vide entre la note et le doigté : @example \once \override Voice.Fingering.padding = #3 @end example En ajoutant cette commande avant la création du doigté (de l'objet @code{Fingering}), donc avant @code{c2}, on obtient le résultat suivant : @lilypond[quote,relative=2,verbatim] \once \override Voice.Fingering.padding = #3 c-2 \stemUp f @end lilypond Dans le cas présent, le réglage intervient dans le contexte @code{Voice}, ce qui pouvait également se déduire de la Référence des propriétés internes, où la page du graveur @rinternals{Fingering_engraver} indique : @quotation Fingering_engraver is part of contexts: @dots{} @rinternals{Voice} @end quotation @noindent Ce qui signifie @quotation Le graveur Fingering_engraver fait partie des contextes : @dots{} @rinternals{Voice} @end quotation @node Conventions de nommage @subsection Conventions de nommage @translationof Naming conventions Afin de s'y retrouver plus aisément et d'éviter les erreurs de frappe, voici quelques conventions en matière de nommage : @itemize @item fonctions scheme : minuscule-avec-trait-d-union (y compris noms en mot-unique) @item fonctions scheme : ly:plus-style-scheme @item événements, classes et propriétés musicaux : identique-aux-fonctions-scheme @item interfaces d'objet graphique : style-scheme @item propriétés d'arrière plan : style-scheme (mais X et Y pour les axes) @item contextes (ainsi que MusicExpressions et grobs) : Capitale initiale ou Camélisation (CamelCase) @item propriétés de contexte : minusculeSuivieDeCamélisation @item graveurs : Capitale_initiale_puis_minuscules_séparées_par_un_souligné @end itemize Les questions que vous devez vous poser sont : @itemize @item Qu'est-ce qui relève des conventions, et qu'est-ce qui relève de la règle ? @item Qu'est-ce qui relève des règles du langage sous-jacent, et qu'est-ce qui est propre à LilyPond ? @end itemize @node Modification de propriétés @section Modification de propriétés @translationof Modifying properties @c TODO change the menu and subsection node names to use @c backslash once the new macro to handle the refs @c is available. Need to find and change all refs at @c the same time. -td @menu * Vue d'ensemble de la modification des propriétés:: * La commande de fixation (set):: * La commande de dérogation (override):: * La commande d'affinage (tweak):: * set ou override:: * Modification de listes associatives:: @end menu @node Vue d'ensemble de la modification des propriétés @subsection Vue d'ensemble de la modification des propriétés @translationof Overview of modifying properties Chaque contexte est chargé de créer plusieurs types d'objets graphiques. Il contient également les réglages nécessaires pour chacun de ces objets. Si l'on modifie ces réglages, les objets n'auront plus la même apparence. Les contextes comportent deux types différents de propriétés : des propriétés de contexte et des propriétés d'objet graphique. Les propriétés de contexte sont celles qui s'appliqueront globalement au contexte en tant que tel ; elles gèrent la manière dont le contexte apparaîtra. Les propriétés d'objet graphique, par contre, s'appliquent à des types particuliers d'objet qui apparaissent dans le contexte en question. Les commandes @code{\set} et @code{\unset} permettent de modifier les valeurs des propriétés de contexte. Les commandes @code{\override} et @code{\revert} permettent de modifier les valeurs des propriétés des objets graphiques. @ignore La syntaxe employée pour ce faire est @example \override @var{contexte}.@var{objet}.@var{propriété} = #@var{valeur} @end example Ici @var{objet} est un objet graphique, tel que @code{Stem} (les hampes) ou @code{NoteHead} (les têtes de note) ; @var{propriété} est une variable (désignée par un symbole, ce qui explique l'apostrophe) employée par le système de mise en page. La sous-section @ref{Élaboration d'une retouche} vous aidera à savoir quoi mettre à la place de @var{objet}, @var{propriété} et @var{valeur} ; notre propos n'est ici que d'examiner l'emploi de cette commande. La commande suivante : @verbatim \override Staff.Stem.thickness = #4.0 @end verbatim @noindent rend les hampes plus épaisses (la valeur par défaut est 1.3, ce qui signifie qu'elles sont 1,3 fois plus épaisses que les lignes de la portée). Dans la mesure où nous avons indiqué @code{Staff} comme contexte, ce réglage ne s'appliquera qu'à la portée courante ; les autres portées demeureront intactes. @lilypond[quote,verbatim,relative=2,fragment] c4 \override Staff.Stem.thickness = #4.0 c4 c4 c4 @end lilypond La commande @code{\override} modifie donc la définition de l'objet @code{Stem} dans le contexte @code{Staff} ; toutes les hampes qui suivent seront affectées. Tout comme avec la commande @code{\set}, l'argument @var{contexte} peut être omis, auquel cas le contexte par défaut (ici, @code{Voice}) sera employé. La commande @code{\once} permet de n'appliquer la modification qu'une seule fois. @lilypond[quote,fragment,verbatim,relative=2] c4 \once \override Stem.thickness = #4.0 c4 c4 @end lilypond La commande @code{\override} doit être entrée @emph{avant} l'objet concerné. Ainsi, lorsque l'on veut altérer un objet qui se prolonge, tel qu'une liaison, une ligature ou tout autre objet dit @emph{Spanner}, la commande @code{\override} doit être saisie avant que l'objet soit créé. @lilypond[quote,fragment,verbatim,relative=2] \override Slur.thickness = #3.0 c8[( c \override Beam.beam-thickness = #0.6 c8 c]) @end lilypond @noindent Dans cet exemple, la liaison (@emph{Slur}) est épaissie, mais non la ligature (@emph{Beam}). En effet, le code qui lui est relatif n'a pas été inséré avant le début de la ligature, et demeure donc sans effet. De même que la commande @code{\unset}, la commande @code{\revert} défait ce qui a été fait par une commande @code{\override}. Tout comme avec @code{\unset}, elle ne peut annuler que les réglages effectués dans le même contexte. Ainsi dans l'exemple suivant, la commande @code{\revert} est sans effet. @example \override Voice.Stem.thickness = #4.0 \revert Staff.Stem.thickness @end example Il existe, à l'intérieur même de certaines propriétés, des options que l'on nomme @qq{sous-propriétés}. La syntaxe est alors @c leave this as a long long @example \override @var{contexte}.@var{objet} #'@var{propriété} #'@var{sous-propriété} = #@var{valeur} @end example @noindent Ainsi, par exemple : @example \override Stem.details.beamed-lengths = #'(4 4 3) @end example @end ignore @seealso Référence des propriétés internes : @rinternals{Backend}, @rinternals{All layout objects}, @rinternals{OverrideProperty}, @rinternals{RevertProperty}, @rinternals{PropertySet}. @knownissues La sous-couche Scheme ne vérifie pas la saisie des propriétés de façon très stricte. Des références cycliques dans des valeurs Scheme peuvent de ce fait interrompre ou faire planter le programme -- ou bien les deux. @node La commande de fixation (set) @subsection La commande de fixation @code{@bs{}set} @translationof The set command @cindex propriétés @cindex modifier des propriétés @funindex \set Chaque contexte peut avoir plusieurs @strong{propriétés}, c'est-à-dire des variables qu'il inclut. Ces dernières peuvent être modifiées @qq{à la volée}, c'est-à-dire pendant que la compilation s'accomplit. C'est ici le rôle de la commande @code{\set}. @example \set @var{contexte}.@var{propriété} = #@var{valeur} @end example Dans la mesure où @var{valeur} est constituée d'un objet Scheme, elle doit être précédée du caractère @code{#}. Les propriétés des contextes se libellent sous la forme @code{minusculeMajuscule}. Leur rôle consiste principalement à traduire la musique en notation : par exemple, @code{localAlterations} déterminera quand imprimer une altération accidentelle, et @code{measurePosition} quand imprimer une barre de mesure. La valeur des propriétés des contextes peuvent évoluer au fur et à mesure que l'on avance dans le morceau -- @code{measurePosition} en est l'illustration parfaite. Ainsi la propriété de contexte @code{skipBars} permet de condenser les mesures vides de notes, en des silences multimesures. Il s'agit d'un objet Scheme, auquel on attribue la valeur booléenne @qq{vrai}, c'est-à-dire la lettre @code{#t} pour @qq{True} en anglais : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] R1*2 \set Score.skipBars = ##t R1*2 @end lilypond Si l'argument @var{contexte} n'est pas spécifié, alors la propriété cherchera à s'appliquer dans le contexte le plus restreint où elle est employée : le plus souvent @code{ChordNames}, @code{Voice} ou @code{Lyrics}. @lilypond[quote,verbatim,relative=2] \set Score.autoBeaming = ##f << { e8 e e e \set autoBeaming = ##t e8 e e e } \\ { c8 c c c c8 c c c } >> @end lilypond Ce changement étant appliqué @qq{à la volée}, il n'affecte que le second groupe de notes. Notez que le contexte le plus restreint n'est pas toujours le bon, et peut ne pas contenir la propriété qui vous intéresse : ainsi, la propriété @code{skipBars}, évoquée plus haut, ne relève pas du contexte @code{Voice}, mais du contexte @code{Score} -- le code suivant ne fonctionnera pas. @lilypond[quote,verbatim,relative=2] R1*2 \set skipBars = ##t R1*2 @end lilypond Les contextes s'organisent de façon hiérarchique : aussi, lorsqu'un contexte de niveau supérieur est spécifié (par exemple @code{Staff}), la propriété sera modifiée dans tous les contextes inférieurs (tous les contextes @code{Voice}, par exemple) qu'il contient. @funindex \unset La commande @code{\unset} permet d'annuler la définition d'une propriété : @example \unset @var{contexte}.@var{propriété} @end example @noindent si et seulement si cette @var{propriété} a été définie dans ce @var{contexte} précis. En d'autres termes, la commande @code{\unset} doit impérativement affecter le même contexte que la commande @code{\set} d'origine, même en cas d'imbrication. @lilypond[quote,verbatim,relative=2] \set Score.autoBeaming = ##t << { \unset autoBeaming e8 e e e \unset Score.autoBeaming e8 e e e } \\ { c8 c c c c8 c c c } >> @end lilypond Si l'on se trouve dans le contexte le plus restreint, il n'est pas obligatoire, là encore, de spécifier le @var{contexte}. Ainsi, les deux lignes suivantes @example \set Voice.autoBeaming = ##t \set autoBeaming = ##t @end example @noindent sont équivalentes elles apparaissent dans un contexte @code{Voice}. @cindex \once Pour modifier une propriété de façon à ce que l'accommodement ne s'applique qu'une seule fois, il convient d'adjoindre l'instruction @code{\once} à la commande @code{\set} : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] c4 \once \set fontSize = #4.7 c4 c4 @end lilypond Ici le changement de taille est annulé aussitôt après la note concernée. La référence des propriétés internes contient une description exhaustive de toutes les propriétés, contexte par contexte : voir @ifhtml @rinternals{Tunable context properties}. @end ifhtml @ifnothtml Translation @expansion{} Tunable context properties. @end ifnothtml @seealso Référence des propriétés internes : @rinternals{Tunable context properties}. @node La commande de dérogation (override) @subsection La commande de dérogation @code{@bs{}override} @translationof The override command @cindex grob, propriétés @cindex objet graphique, propriétés @cindex propriétés d'un grob @cindex propriétés d'objet graphique @funindex \override La commande @code{\override} permet de modifier la mise en forme des objets graphiques. Les descriptions d'objet graphique, dont les noms commencent par une majuscule, puis comprennent une ou plusieurs majuscules (de style @code{TotoTata}), contiennent les réglages @qq{par défaut} pour les objets graphiques. Ces réglages sont sous forme de liste Scheme ; on peut les consulter dans le fichier @file{scm/define-grobs.scm}. @code{\override} est en fait un raccourci : @example \override [@var{contexte}.]@var{NomObjet}.@var{propriété} = #@var{valeur} @end example Nous pouvons donc par exemple accroître l'épaisseur des hampes en jouant sur la propriété @code{thickness} de l'objet @code{stem} : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] c4 c \override Voice.Stem.thickness = #3.0 c4 c @end lilypond Lorsqu'aucun contexte n'est spécifié dans une clause @code{\override}, celle-ci s'appliquera au contexte le plus bas : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] { \override Staff.Stem.thickness = #3.0 << { e4 e \override Stem.thickness = #0.5 e4 e } \\ { c4 c c c } >> } @end lilypond Certaines @qq{sous-propriétés} sont parfois contenues dans une propriété. La commande devient alors : @example \override Stem.details.beamed-lengths = #'(4 4 3) @end example ou, pour modifier les extrémités d'un objet à extension : @example \override TextSpanner.bound-details.left.text = #"texte de gauche" \override TextSpanner.bound-details.right.text = #"texte de droite" @end example @cindex annulation d'un override @cindex override, annulation des effets @funindex \revert Les effets d'un @code{\override} prennent fin à l'aide de l'instruction @code{\revert}. La syntaxe de la commande @code{\revert} command est : @example \revert [@var{contexte}.]@var{NomObjet}.@var{propriété} @end example Par exemple : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] c4 \override Voice.Stem.thickness = #3.0 c4 c \revert Voice.Stem.thickness c4 @end lilypond Les effets d'un @code{\override} ou d'un @code{\revert} s'appliquent dès l'endroit où ils apparaissent, et à tous les objets dans le contexte mentionné : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] { << { e4 \override Staff.Stem.thickness = #3.0 e4 e e } \\ { c4 c c \revert Staff.Stem.thickness c4 } >> } @end lilypond @cindex override ponctuel @funindex \once L'instruction @code{\override} doit être précédée d'un @code{\once} dès lors que les effets de l'accommodement ne concernent que l'événement qui la suit directement : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] { << { \override Stem.thickness = #3.0 e4 e e e } \\ { c4 \once \override Stem.thickness = #3.0 c4 c c } >> } @end lilypond @ignore Les commandes permettant de modifier l'apparence de la partition ressemblent en général à @example \override Voice.Stem.thickness = #3.0 @end example @noindent Pour élaborer un réglage de ce type, on a besoin de connaître précisément : @itemize @item le contexte : ici @code{Voice} (la voix). @item l'objet à affecter : ici @code{Stem} (les hampes). @item la propriété à modifier : ici @code{thickness} (l'épaisseur du trait). @item la valeur désirée : ici @code{3.0} (par défaut, elle est de 1.3). @end itemize @cindex documentation exhaustive @cindex trouver des objets graphiques @cindex objets graphiques, description @cindex régler @funindex \override Pour bien des propriétés, quel que soit le type de valeur requise, attribuer la valeur @qq{faux} (@code{##f} en Scheme) reviendra à désactiver complètement l'action de la propriété qui se trouve ainsi purement ignorée par LilyPond. Cela peut s'avérer fort utile pour des propriétés causant des désagréments. @end ignore @seealso Référence des propriétés internes : @rinternals{Backend} @node La commande d'affinage (tweak) @subsection La commande d'affinage @code{@bs{}tweak} @translationof The tweak command @cindex retouche (tweak) @cindex affinage (tweak) @cindex ajustement (tweak) @cindex tweak (retouche, affinage) @funindex \tweak L'utilisation d'un @code{\override} pour modifier les propriétés d'un objet graphique affectera toutes les instances de l'objet en question au sein du contexte, et ce dès son apparition. Il peut parfois être préférable de n'affecter qu'un seul objet en particulier plutôt que tous les objets du contexte. C'est là le rôle de l'instruction @code{\tweak}, dont la syntaxe est : @example \tweak [@var{objet-de-rendu}.]@code{objet-propriété} @code{valeur} @end example Mention de l'@var{objet-de-rendu} est optionnel. La commande @code{\tweak} s'applique à l'objet qui apparaît immédiatement après @code{valeur}. @ignore Dans certains cas, on peut passer par un raccourci pour arranger les objets graphiques. Lorsqu'un objet est directement engendré par un élément distinct du fichier source, on peut utiliser la commande @code{\tweak}. Dans l'accord suivant, les notes sont modifiées une par une : @lilypond[relative=2,verbatim,ragged-right] < c \tweak color #red d g \tweak duration-log #1 a >4 -\tweak padding #8 -^ @end lilypond Comme on peut le voir, les propriétés sont ici modifiées directement en même temps que les objets sont saisis. Il n'est plus besoin de spécifier ni le nom de l'objet (@emph{grob}), ni le contexte dans lequel cela doit s'appliquer. Ce procédé ne marche que pour des objets directement liés aux événements (@rinternals{Event}) du fichier source. Par exemple : @itemize @item Les têtes de notes au sein d'un accord, qui sont directement engendrées par les hauteurs indiquées @item Les signes d'articulation, engendrés par les indications de ponctuation. @end itemize En revanche, les hampes ou les altérations sont engendrées par les têtes de notes, et non par des évènements dans le fichier source. De même pour les clés, qui ne sont pas directement engendrées par le fichier source, mais plutôt par le changement d'une propriété interne. En fait, très peu d'objets passent @emph{directement} du code source à la partition. Une note toute simple, par exemple @code{c4}, fait l'objet d'un traitement et n'est donc pas directement rendue ; c'est pourquoi le code suivant ne sera d'aucun effet : @example \tweak color #red c4 @end example @noindent Voir pour plus de détails @rextend{Affichage d'expressions musicales}. @end ignore Pour une introduction à la syntaxe et l'utilisation des retouches, voir le chapitre @rlearning{Méthodes de retouche}. Lorsque plusieurs éléments de même nature surviennent au même instant, il devient impossible d'utiliser l'instruction @code{\override} pour n'en modifier qu'un seul individuellement, d'où l'intérêt de la commande @code{\tweak}. Entre autres éléments qui sont susceptibles de se produire au même instant, nous citerons : @c TODO expand to include any further uses of \tweak @itemize @item les têtes de notes au sein d'un accord, @item les signes d'articulation, @item les liaisons de prolongation sur des notes d'un accord, @item les crochets de n-olets démarrant au même instant @end itemize @c TODO add examples of these Dans l'exemple suivant, l'une des têtes de note de l'accord est colorisée, et l'aspect d'une autre est changé. @lilypond[relative=2,verbatim,quote] < c \tweak color #red d g \tweak duration-log #1 a > 4 @end lilypond L'instruction @code{\tweak} permet aussi de modifier l'aspect d'une liaison : @lilypond[verbatim,quote,relative=1] c-\tweak thickness #5 ( d e f) @end lilypond La commande @code{\tweak} ne sera pleinement fonctionnelle que si elle est directement rattachée à l'objet auquel elle doit s'appliquer alors que le fichier source est converti en flux musical. Vouloir modifier la globalité d'un accord est sans résultat dans la mesure où il ne constitue qu'un conteneur pour des événements musicaux et que tous les objets seront créés à partir d'événements appartenant à un @code{EventChord} (un événement d'accord) : @lilypond[relative=2,verbatim,quote] \tweak color #red c4 \tweak color #red 4 <\tweak color #red c>4 @end lilypond La commande @code{\tweak} simple ne saurait servir à modifier un élément qui ne serait pas explicitement mentionné dans le fichier source. C'est notamment le cas des hampes, ligatures automatiques ou altérations, dans la mesure où elles seront ultérieurement générées et après les têtes de note (objets @code{NoteHead}, plutôt qu'au fil des éléments musicaux saisis. De tels objets créés indirectement ne peuvent être ajustés que par une forme développée de la commande @code{\tweak}, autrement dit lorsque l'objet est explicitement mentionné : @lilypond[relative=2,verbatim,quote] \tweak Stem.color #red \tweak Beam.color #green c8 e 4 @end lilypond La commande @code{\tweak} ne peut non plus servir à modifier clefs ou métriques, puisqu'elles seront immanquablement séparées du @code{\tweak} par l'insertion automatique d'autres éléments requis pour spécifier le contexte. Plusieurs commandes @code{\tweak} en enfilade permettent d'affecter un même élément de notation : @lilypond[verbatim,quote,relative=1] c -\tweak style #'dashed-line -\tweak dash-fraction #0.2 -\tweak thickness #3 -\tweak color #red \glissando f' @end lilypond Vous pouvez examiner le flux musical généré par une portion d'un fichier source, y compris les éléments automatiquement insérés, en suivant les indications portées à la rubrique @rextend{Affichage d'expressions musicales}. Ceci s'avère tout à fait approprié pour déterminer ce qui peut se modifier à l'aide d'un @code{\tweak} ou bien aider à rectifier votre source de telle sorte que le @code{\tweak} produise ses effets. @seealso Manuel d'initiation : @rlearning{Méthodes de retouche}. Manuel d'extension : @rextend{Affichage d'expressions musicales}. @knownissues @cindex tweak et points de contrôle @cindex points de contrôle et tweak Lorsqu'il y a plusieurs liaisons de prolongation dans un accord, la commande @code{\tweak} ne permet de modifier les points de contrôle que pour la première rencontrée dans le fichier source. @node set ou override @subsection @code{\set} ou @code{\override} @translationof set versus override @c TODO -- Should't a bunch of that be explained earlier? @funindex \set @funindex \override Les instructions @code{\set} et @code{\override} manipulent toutes deux des propriétés associées à des contextes. Dans tous les cas, ces propriétés tiennent compte de la hiérarchie des contextes : les propriétés qui n'ont pas été définies dans le contexte lui-même héritent des valeurs de leur contexte parent respectif. Les valeurs et durée de vie des propriétés d'un contexte sont dynamiques et ne sont accessibles qu'au moment où la musique est interprétée. Lors de la création d'un contexte, ses propriétés sont initialisées à partir de la définition du contexte correspondant et de ses éventuelles adaptations. Toute modification ultérieure ne sera obtenue que par des commandes d'adaptation des propriétés, libellées au sein même de la musique. Les définitions d'un objet graphique (@emph{graphical object} abrégé en @emph{grob}) constituent une catégorie spécifique de propriétés de contexte. Dans la mesure où leur structure, enregistrement et utilisation diffèrent des propriétés de contextes habituelles, on ne peut y accéder qu'à l'aide d'un jeu de commandes différent et font l'objet d'un traitement à part au sein de la documentation. Contrairement aux propriétés de contextes habituelles, les définitions de @emph{grob} sont subdivisées en propriétés de @emph{grob}. Un @emph{grob} est créé par un graveur lors de l'interprétation d'une expression musicale et reçoit ses propriétés initiales à partir de la définition de @emph{grob} en cours dans le contexte du graveur. Le graveur (ou tout autre « agent » de LilyPond) peut alors ajouter ou modifier des propriétés à cet objet, sans pour autant affecter la définition du @emph{grob} dans ce contexte. Ce que nous appelons « propriétés de @emph{grob} » dans le cadre de l'affinage par l'utilisateur sont en fait les propriétés de la définition d'un objet dans un contexte. Contrairement aux propriétés de contexte habituelles, les définitions d'un @emph{grob} doivent être enregistrées pour pouvoir garder trace de ses composants, les propriétés individuelles du @emph{grob} (ainsi que leurs sous-propriétés), séparément. Il sera dès lors possible de définir ces composants dans différents contextes et ainsi disposer d'une définition globale du @emph{grob} à l'instant où la création de cet objet assemblera les éléments relatifs aux différents contextes attachés au contexte en cours et à ses parents. Les définitions de @emph{grob} se manipulent à l'aide des commandes @code{\override} et @code{\revert}, et leur nom commence par une capitale (comme @samp{NoteHead}) alors que les propriétés de contexte ordinaires -- elles commencent par une minuscule -- se manipulent avec @code{\set} et @code{\unset}. @cindex tweak, relation avec @code{\override} @funindex \tweak @funindex \overrideProperty Les instructions spéciales @code{\tweak} et @code{\overrideProperty} modifient les propriétés de @emph{grob} en court-circuitant totalement les propriétés de contexte. En fait, elles capturent les @emph{grobs} au moment de leur création pour y injecter directement des propriétés soit émanant d'un événement musical retouché, soit lorsqu'ils sont d'une qualité particulière. @node Modification de listes associatives @subsection Modification de listes associatives @translationof Modifying alists Certaines propriétés configurables par l'utilisateur se présentent en interne comme étant des listes associatives -- les puristes diront des @emph{alists}. Une @emph{alist} est en fait constituée de plusieurs paires de @emph{clés} et @emph{valeurs} ; sa structure ressemble à : @example '((@var{clé1} . @var{valeur1}) (@var{clé2} . @var{valeur2}) (@var{clé3} . @var{valeur3}) @dots{}) @end example Dans le cas où cette liste représente les propriétés d'un objet graphique ou bien l'une des variables du bloc @code{\paper}, chaque clé peut être modifiée individuellement sans que cela n'affecte les autres. Par exemple, pour réduire l'espacement entre deux portées adjacentes d'un même système, on utilisera la propriété @code{staff-staff-spacing} qui est attachée à l'objet graphique @code{StaffGrouper}. Cette propriété est constituée d'une liste de quatre clés : @code{basic-distance}, @code{minimum-distance}, @code{padding} et @code{stretchability}. Ses réglages par défaut tels que mentionnés à la rubrique @emph{Backend} de la référence des propriétés internes -- voir @rinternals{StaffGrouper} -- sont : @example '((basic-distance . 9) (minimum-distance . 7) (padding . 1) (stretchability . 5)) @end example Afin de rapprocher nos deux portées, il suffit de réduire la valeur (@code{9}) de la clé @code{basic-distance} au niveau de celle de la clé @code{minimum-distance} (@code{7}). La modification d'une seule clé individuellement peut se réaliser sous la forme d'une @emph{déclaration imbriquée} : @lilypond[quote,verbatim] % default space between staves \new PianoStaff << \new Staff { \clef treble c''1 } \new Staff { \clef bass c1 } >> % reduced space between staves \new PianoStaff \with { % this is the nested declaration \override StaffGrouper.staff-staff-spacing.basic-distance = #7 } << \new Staff { \clef treble c''1 } \new Staff { \clef bass c1 } >> @end lilypond Le recours à une déclaration imbriquée touchera la clé indiquée (@code{basic-distance} dans l'exemple ci-dessus) sans pour autant modifier les autres clés de la propriété considérée. Considérons maintenant que nous souhaitions que les portées soient le plus proche possible les unes des autres, à la limite du chevauchement. Il suffirait de mettre les quatre clés à zéro. Nous pourrions saisir quatre déclarations, chacune d'elles touchant une clé. Nous pouvons tout aussi bien redéfinir la propriété en une seule clause, sous la forme d'une liste associative : @lilypond[quote,verbatim] \new PianoStaff \with { \override StaffGrouper.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 0) (minimum-distance . 0) (padding . 0) (stretchability . 0)) } << \new Staff { \clef treble c''1 } \new Staff { \clef bass c1 } >> @end lilypond N'oubliez pas que dès lors qu'une clé n'apparaît pas dans la liste, elle retourne à sa valeur @emph{sauf-mention-contraire}. Autrement dit, dans le cas de @code{staff-staff-spacing} qui nous occupe, toutes les clés non mentionnées seront ramenées à zéro -- à l'exception de @code{stretchability} qui prend par défaut la valeur de @code{basic-distance}. Les deux assertions suivantes sont donc équivalentes. @example \override StaffGrouper.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 7)) \override StaffGrouper.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 7) (minimum-distance . 0) (padding . 0) (stretchability . 7)) @end example L'une des conséquences, parfois involontaire, de ceci est la suppression de réglages standards effectués par un fichier d'initialisation chargé à chaque compilation d'un fichier source. Dans l'exemple précédent, les réglages standards de @code{padding} et @code{minimum-distance}, tels que déterminés par @file{scm/define-grobs.scm}, se voient ramenés à leur valeur @emph{si-non-définie} ; autrement dit, les deux clés sont mises à zéro. La définition d'une propriété ou d'une variable sous forme de liste associative, quelle qu'en soit la taille, réinitialisera toujours les clés non mentionnées à leur valeur @emph{si-non-définie}. Si telle n'est pas votre intention, nous vous recommandons alors de régler la valeur des clés individuellement par des déclarations imbriquées. @warning{Les déclarations imbriquées ne sont pas fonctionnelles dans le cas des listes associatives des propriétés de contexte -- telles @code{beamExceptions}, @code{keyAlterations}, @code{timeSignatureSettings}, etc. Ces propriétés ne sont modifiables qu'au travers d'une complète redéfinition de leur liste associative.} @node Propriétés et contextes utiles @section Propriétés et contextes utiles @translationof Useful concepts and properties @menu * Modes de saisie:: * Direction et positionnement:: * Distances et unités de mesure:: * Dimensions:: * Propriétés des symboles de la portée:: * Extenseurs et prolongateurs:: * Visibilité des objets:: * Styles de ligne:: * Rotation des objets:: @end menu @node Modes de saisie @subsection Modes de saisie @translationof Input modes La manière dont sera interprétée la notation contenue dans un fichier source dépend du mode affecté à la saisie. @subsubsubheading Mode accords @c VO Chord mode Ce mode, activé par la commande @code{\chordmode}, permet d'interpréter les saisies comme étant des accords, qui seront imprimés sous forme de notes sur une portée -- voir @ref{Notation des accords}. Le mode accords s'active aussi par la commande @code{\chords}, qui créera un contexte @code{ChordNames}. Les saisies, interprétées comme étant des accords, seront alors rendues sous forme nominale dans ce contexte @code{ChordNames} -- voir @ref{Impression des noms d'accord}. @subsubsubheading Mode percussions @c VO Drum mode Ce mode, activé par la commande @code{\drummode}, permet d'interpréter les saisies comme étant de la notation pour percussions -- voir @ref{Notation de base pour percussions}. Le mode percussions s'active aussi par la commande @code{\drums}, qui créera un contexte @code{DrumStaff}. Les saisies, interprétées comme étant de la notation pour percussions, seront alors rendues sous forme symbolique sur une portée de percussions -- voir @ref{Notation de base pour percussions}. @subsubsubheading Mode figures @c VO Figure mode Ce mode, activé par la commande @code{\figuremode}, permet d'interpréter les saisies comme étant de la basse chiffrée (ou figurée) -- voir @ref{Saisie de la basse chiffrée}. Le mode figures s'active aussi par la commande @code{\figures}, qui créera un contexte @code{FiguredBass}. Les saisies interprétées comme étant de la basse chiffrée, seront alors rendues sous forme symbolique dans le contexte @code{FiguredBass} -- voir @ref{Introduction à la basse chiffrée}. @subsubsubheading Mode frets et tablatures @c VO Fret and tab modes Il n'existe pas de mode spécifique pour saisir des symboles de fret ou de tablature. Notes ou accords saisis en mode note puis affectés à un contexte @code{TabStaff} seront rendus sous forme de diagramme de tablature -- voir @ref{Tablatures par défaut}. Deux options différentes permettent d'obtenir des diagrammes de fret en surplomb d'une portée : directement à l'aide d'un contexte @code{FretBoards} -- voir @ref{Tablatures automatiques} -- ou en attachant aux notes des @emph{markups} créés par la commande @code{\fret-diagram} -- voir @ref{Tablatures sous forme d'étiquette}. @subsubsubheading Mode paroles @c VO Lyrics mode Ce mode, activé par la commande @code{\lyricmode}, permet d'interpréter les saisies comme étant des syllabes, ayant éventuellement une durée, et des indications habituelles aux paroles -- voir @ref{Musique vocale}. Le mode paroles s'active aussi par la commande @code{\addlyrics}, qui créera un contexte @code{Lyrics} et ajoutera implicitement une commande @code{\lyricsto} afin d'associer les paroles qui suivent à la musique précédemment saisie. @subsubsubheading Mode @emph{markup} @c VO Markup mode Ce mode, activé par la commande @code{\markup}, permet d'interpréter les saisies comme étant des @emph{markups} (annotations ou étiquettes) -- voir @ref{Commandes pour markup}. @subsubsubheading Mode notes @c VO Note mode Le mode notes est le mode par défaut dans LilyPond. Il peut aussi s'activer par la commande @code{\notemode}. Les saisies seront interprétées comme étant des hauteurs, durées, @emph{markups}, etc. qui seront rendues sous forme de notation musicale sur une portée. Nul n'est besoin de spécifier le mode notes de manière explicite, hormis dans certaines situations particulières, notamment lorsque vous êtes en mode paroles, accords, ou tout autre mode, et que vous deviez insérer un élément qui ne serait disponible que grâce à la syntaxe du mode notes. @node Direction et positionnement @subsection Direction et positionnement @translationof Direction and placement En matière de typographie musicale, l'orientation et le positionnement de nombreux éléments est affaire de goût. Par exemple, les hampes peuvent être ascendantes ou descendantes, les paroles, nuances ou autres indications d'expression peuvent apparaître au-dessus ou en dessous de la portée, les indications textuelles s'alignent tantôt par la gauche, tantôt par la droite, ou être centrées. La plupart de ces choix peuvent être laissés à l'appréciation de LilyPond. Il peut être préférable, dans certains cas, d'imposer l'orientation ou le positionnement des éléments. @menu * Indicateurs de position d'une articulation:: * La propriété direction:: @end menu @node Indicateurs de position d'une articulation @unnumberedsubsubsec Indicateurs de position d'une articulation @translationof Articulation direction indicators Certains positionnements sont opérés par défaut -- toujours au-dessus ou toujours en dessous (nuances ou points d'orgue) -- alors que d'autres alterneront selon l'orientation des hampes (liaisons ou accents). @c TODO Add table showing these Le positionnement par défaut peut être outrepassé à l'aide d'un @emph{indicateur de positionnement}, qui vient s'insérer juste avant l'articulation. LilyPond met à votre disposition trois indicateurs de positionnement : @code{^} (pour @qq{au-dessus}), @code{_} (pour @qq{au-dessous}), et @code{-} (pour @qq{appliquer le positionnement par défaut}). L'indicateur de positionnement n'est pas obligatoire ; LilyPond considère alors qu'il y a un @code{-}. Un indicateur de positionnement est cependant @strong{obligatoire} dans les cas suivants : @itemize @item une commande @code{\tweak}, @item une commande @code{\markup}, @item une commande @code{\tag}, @item les indications de corde, par exemple @code{-"corde"}, @item les indications de doigté, par exemple @w{@code{-1}}, @item les raccourcis d'articulation, par exemple @w{@code{-.}}, @w{@code{->}} ou @w{@code{--}}. @end itemize Les indicateurs de positionnement n'affectent que la note qui suit : @lilypond[verbatim,quote,relative=2] c2( c) c2_( c) c2( c) c2^( c) @end lilypond @node La propriété direction @unnumberedsubsubsec La propriété @code{direction} @translationof The direction property Le positionnement ou l'orientation de nombreux objets de rendu sont gérés par la propriété @code{direction}. La propriété @code{direction} peut prendre la valeur @code{1}, qui signifie @qq{ascendant} ou @qq{au-dessus}, ou @w{@code{-1}}, qui signifie @qq{descendant} ou @qq{au-dessous}. Les symboliques @code{UP} et @code{DOWN} peuvent remplacer respectivement @code{1} et @w{@code{-1}}. Les valeurs @code{0} ou @code{CENTER} permettent de réaffecter à la propriété @code{direction} son comportement par défaut. Certaines commandes prédéfinies permettent par ailleurs de spécifier un comportement en matière d'orientation ou positionnement ; elles sont de la forme @example @code{\xxxUp}, @code{\xxxDown} et @code{\xxxNeutral} @end example @noindent auquel cas @code{\xxxNeutral} signifie @qq{retour au comportement par défaut} -- voir @rlearning{Objets inclus dans la portée}. Dans quelques cas particuliers, comme l'indication d'un @emph{arpeggio}, la valeur affectée à la propriété @code{direction} déterminera si l'objet doit se placer à gauche ou à droite de son parent. Un @w{@code{-1}} ou @code{LEFT} signifiera alors @qq{sur la gauche}, et un @code{1} ou @code{RIGHT} @qq{sur la droite}. Comme de bien entendu, un @code{0} ou @code{CENTER} signifiera @qq{appliquer le positionnement par défaut}. @ignore These all have side-axis set to #X AmbitusAccidental - direction has no effect Arpeggio - works StanzaNumber - not tried TrillPitchAccidental - not tried TrillPitchGroup - not tried @end ignore Notez que ces commandes resteront effectives jusqu'à ce qu'elles soient annulées. @lilypond[verbatim,quote,relative=2] c2( c) \slurDown c2( c) c2( c) \slurNeutral c2( c) @end lilypond En matière de musique polyphonique, il est souvent plus judicieux d'utiliser des contextes @code{Voice} explicites que de modifier l'orientation des objets. Pour de plus amples informations, voir @ref{Plusieurs voix}. @seealso Manuel d'initiation : @rlearning{Objets inclus dans la portée}. Manuel de notation : @ref{Plusieurs voix}. @node Distances et unités de mesure @subsection Distances et unités de mesure @translationof Distances and measurements @cindex distance absolue @cindex distance relative @cindex distance extensible @funindex \mm @funindex \cm @funindex \in @funindex \pt LilyPond considère deux types de distances : les distances absolues et les distances relatives ou extensibles. Les distances absolues permettent de spécifier les marges, indentations et autres détails de mise en page ; elles s'expriment par défaut en millimètres. Vous pouvez utiliser d'autres systèmes de mesure, dès lors que la quantité est suivie de la mesure : @code{\mm}, @code{\cm}, @code{\in} (pouces) ou @code{\pt} (points, 1/72,27 pouce). Les mesures de mise en page peuvent aussi s'exprimer en unité extensible de portée @code{\staff-space} (voir ci-après). Pour plus d'information concernant la mise en page, voir la rubrique @ref{Mise en forme de la page}. Les distances relatives ou extensibles s'expriment toujours en @qq{espace de portée} ou, plus rarement, en @qq{demi espace de portée}. L'espace de portée correspond à la distance qui sépare deux lignes adjacentes d'une portée. Sa valeur par défaut est déterminée globalement par la taille de portée. Elle peut aussi s'ajuster ponctuellement en jouant sur la propriété @code{staff-space} de l'objet @code{StaffSymbol}. Les distances relatives s'ajustent automatiquement dès qu'une modification de la taille globale de portée ou bien de la propriété @code{staff-space} du @code{StaffSymbol} intervient. Cependant, les tailles de fonte ne s'ajusteront automatiquement que si la modification touche la taille globale des portées. La taille globale de portée permet ainsi de gérer l'aspect général de la partition -- voir @ref{Définition de la taille de portée}. @funindex magstep Lorsque seulement une portion de partition doit apparaître dans une taille, comme par exemple une portée d'ossia ou une note de bas de page, influer sur la taille globale de portée affecterait l'intégralité de la partition. Il convient donc dans ce cas de modifier à la fois la propriété @code{staff-space} du @code{StaffSymbol} et la taille des fontes. La fonction Scheme @code{magstep} est tout spécialement chargée d'adapter une modification du @code{staff-space} aux fontes. Pour de plus amples informations, reportez-vous à la rubrique @rlearning{Longueur et épaisseur des objets}. @seealso Manuel d'initiation : @rlearning{Longueur et épaisseur des objets}. Manuel de notation : @ref{Définition de la taille de portée}, @ref{Mise en forme de la page}. @node Dimensions @subsection Dimensions @translationof Dimensions @cindex dimensions @cindex bounding box Les dimensions d'un objet graphique spécifient la position des bords droit et gauche ainsi que des bords supérieur et inférieur de la boîte englobante de ces objets, en tant que distance par rapport au point de référence de l'objet et en unité d'espace de portée. Ces positions sont normalement codées sous la forme de deux paires Scheme. Par exemple, la commande de @emph{markup} @code{\with-dimensions} prend trois arguments, les deux premiers étant des paires Scheme donnant la position des bords gauche et droit et celle des bords inférieur et supérieur : @example \with-dimensions #'(-5 . 10) #'(-3 . 15) @var{argument3} @end example Ceci spécifie une boîte englobante pour @var{argument3} dont le bord gauche est à @minus{}5, le bord droit à 10, le bord inférieur à @minus{}3 et le bord supérieur à 15 espaces de portée du point de référence de cet objet. @seealso Manuel de notation : @ref{Distances et unités de mesure}. @node Propriétés des symboles de la portée @subsection Propriétés des symboles de la portée @translationof Staff symbol properties @cindex ajustement des symboles de portée @cindex dessin des symboles de portée @cindex symboles de portée, dessin @c TODO Extend or remove this section. See also NR 1.6.2 Staff symbol @c Need to think of uses for these properties. Eg 'line-positions @c is used in a snippet to thicken centre line. @c If retained, add @ref to here in 1.6.2 -td L'emplacement vertical et le nombre de lignes d'une portée se définissent conjointement. Comme l'illustre l'exemple suivant, le positionnement des notes n'est en rien influencé par le positionnement des lignes de la portée. @warning{La propriété @code{'line-positions} écrase la propriété @code{'line-count}. Le nombre de lignes d'une portée est implicitement défini par le nombre d'éléments dans la liste des valeurs de @code{'line-positions}.} @lilypond[verbatim,quote,relative=1] \new Staff \with { \override StaffSymbol.line-positions = #'(7 3 0 -4 -6 -7) } { a4 e' f b | d1 } @end lilypond La largeur d'une portée, exprimée en espace de portée, peut être figée. L'espacement des objets inclus dans cette portée ne sera en rien affecté par ce réglage. @lilypond[verbatim,quote,relative=1] \new Staff \with { \override StaffSymbol.width = #23 } { a4 e' f b | d1 } @end lilypond @node Extenseurs et prolongateurs @subsection Extenseurs et prolongateurs @translationof Spanners De nombreux objets de notation musicale s'étendent sur plusieurs notes, voire même sur plusieurs mesures. Il en va ainsi des liaisons, ligatures, crochets de n-olet, crochets de reprise, crescendos, trilles ou glissandos. Ces objets, que l'on englobe sous l'appellation @qq{d'extenseur}, sont pourvus de propriétés spécifiques destinées à contrôler leur apparence et leur comportement. Un certain nombre de ces propriétés sont communes à tous les extenseurs, d'autres n'affectent que certains d'entre eux. Tout extenseur dispose de la @code{spanner-interface}. Quelques uns, tout particulièrement ceux chargés de dessiner une ligne droite entre deux objets, disposent aussi de la @code{line-spanner-interface}. +@menu * Utilisation de spanner-interface:: * Utilisation de line-spanner-interface:: @end menu @node Utilisation de spanner-interface @unnumberedsubsubsec Utilisation de @code{spanner-interface} @translationof Using the spanner-interface Cette interface fournit deux propriétés qui s'appliquent à certains extenseurs. @strong{@i{La propriété @code{minimum-length}}} La longueur minimale d'un extenseur est déterminée par la propriété @code{minimum-length}. Au plus sa valeur est élevée, au plus l'espacement des notes qui le bornent sera grand. Forcer sa valeur restera néanmoins sans effet pour un certain nombre d'extenseurs dont la longueur dépend d'autres considérations. Voici quelques exemples de mise en œuvre de cette propriété. @ignore Cette propriété est pleinement fonctionnelle pour : Tie (liaison de prolongation) MultiMeasureRest (silence multimesures) Hairpin (soufflet) Slur (liaison d'articulation) PhrasingSlur (liaison de phrasé) Cette propriété est fonctionnelle en présence d'un @emph{callback} : Glissando Beam (ligature) Cette propriété est sans effet sur : LyricSpace LyricHyphen LyricExtender TextSpanner System @end ignore @lilypond[verbatim,quote,relative=2] a~ a a % increase the length of the tie -\tweak minimum-length #5 ~ a @end lilypond @lilypond[verbatim,quote,relative=2] a1 \compressMMRests { R1*23 % increase the length of the rest bar \once \override MultiMeasureRest.minimum-length = #20 R1*23 a1 } @end lilypond @lilypond[verbatim,quote,relative=2] a \< a a a \! % increase the length of the hairpin \override Hairpin.minimum-length = #20 a \< a a a \! @end lilypond Cette propriété permet aussi de jouer sur l'envergure d'une liaison d'articulation ou de phrasé. @lilypond[verbatim,quote,relative=2] a( g) a -\tweak minimum-length #5 ( g) a\( g\) a -\tweak minimum-length #5 \( g\) @end lilypond Certains objets requièrent un appel explicite à la procédure @code{set-spacing-rods} pour que la propriété @code{minimum-length} produise ses effets. La propriété @code{set-spacing-rods} doit alors prendre pour valeur @code{ly:spanner::set-spacing-rods}. Par exemple, la longueur minimale d'un glissando ne pourra être forcée tant que la propriété @code{springs-and-rods} n'est pas définie : @lilypond[verbatim,quote,relative=1] % default e \glissando c' % not effective alone \once \override Glissando.minimum-length = #20 e, \glissando c' % effective only when both overrides are present \once \override Glissando.minimum-length = #20 \once \override Glissando.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods e, \glissando c' @end lilypond Il en va de même pour l'objet @code{Beam} (ligature) : @lilypond[verbatim,quote,relative=1] % not effective alone \once \override Beam.minimum-length = #20 e8 e e e % effective only when both overrides are present \once \override Beam.minimum-length = #20 \once \override Beam.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods e8 e e e @end lilypond @strong{@i{La propriété @code{to-barline}}} La seconde propriété fournie par la @code{spanner-interface} est @code{to-barline}. Elle est activée par défaut, raison pour laquelle les soufflets et autres extenseurs finissant sur la première note d'une mesure s'arrêtent visuellement au niveau de la barre de mesure qui la précède. Le fait de désactiver la propriété @code{to-barline} aura pour effet de prolonger l'extenseur au delà de la barre de mesure et jusqu'à la note qui le borne : @lilypond[verbatim,quote,relative=2] a \< a a a a \! a a a \break \override Hairpin.to-barline = ##f a \< a a a a \! a a a @end lilypond Cette propriété n'est pas opérationnelle pour tous les extenseurs. Il serait en effet quelque peu surprenant de l'activer (lui affecter @code{#t}) dans le cas d'une liaison d'articulation ou de phrasé ! @node Utilisation de line-spanner-interface @unnumberedsubsubsec Utilisation de @code{line-spanner-interface} @translationof Using the line-spanner-interface Un certain nombre d'objets disposent de la propriété @code{line-spanner-interface}, entre autres : @itemize @item @code{DynamicTextSpanner} @item @code{Glissando} @item @code{TextSpanner} @item @code{TrillSpanner} @item @code{VoiceFollower} @end itemize La routine en charge de dessiner le stencil de ces extenseurs est @code{ly:line-spanner::print}. Elle va déterminer les deux points extrêmes et dessiner entre eux une ligne du style requis. Bien que la localisation des deux bornes de l'extenseur soit calculée à la volée, vous pouvez cependant forcer leur ordonnée (coordonnée-Y). Les propriétés que vous devrez ajuster résident au deuxième niveau dans la hiérarchie, mais la syntaxe de la commande @code{\override} nécessaire demeure relativement simple : @lilypond[relative=2,quote,verbatim] e2 \glissando b \once \override Glissando.bound-details.left.Y = #3 \once \override Glissando.bound-details.right.Y = #-2 e2 \glissando b @end lilypond La propriété @code{Y} est valorisée en unités de @code{staff-space}, la ligne médiane de la portée correspondant au point zéro. Pour le glissando qui nous occupe, il s'agit du @code{Y} à l'aplomb (coordonnée-X) du centre de la tête de chacune des deux notes, si tant est que la ligne doive s'étendre entre ces deux points. Si le @code{Y} n'est pas défini, sa valeur sera calculée en fonction de la position verticale du point d'attachement de l'extenseur. Dans le cas où l'extenseur est interrompu par un saut de ligne, les terminaisons à cet endroit se gèrent grâce aux sous-clés @code{left-broken} et @code{right-broken} de @code{bound-details}, comme ci-dessous : @lilypond[relative=2,ragged-right,verbatim,quote] \override Glissando.breakable = ##t \override Glissando.bound-details.right-broken.Y = #-3 c1 \glissando \break f1 @end lilypond Les sous-propriétés @code{left} et @code{right} du @code{bound-details} disposent d'autres clés modifiables de la même manière que @code{Y} : @table @code @item Y Détermine l'ordonnée (coordonnée-Y) de la terminaison, avec un décalage en @code{staff-space} par rapport à la ligne médiane de la portée. Il s'agit par défaut du centre de l'objet d'attachement, qui est le centre vertical de la tête de note pour un glissando. En ce qui concerne les extenseurs horizontaux, tels ceux comportant du texte ou les trilles, il est fixé à @code{0}. @item attach-dir Détermine le début et la fin de la ligne sur l'axe des abscisses, relativement à l'objet de rattachement. Une valeur de @w{@code{-1}} (ou @code{LEFT}) aura pour effet de commencer ou terminer la ligne sur la gauche de la tête de note de rattachement. @item X Il s'agit de l'abscisse (coordonnée-X) absolue de la terminaison. Elle se calcule à la volée, et son forçage n'apporte rien de plus. @item stencil Les extenseurs linéaires peuvent commencer ou finir par un symbole, enregistré dans cette sous-propriété. Elle est conçue pour un usage interne, aussi nous vous conseillons de plutôt recourir à @code{text}. @item text Il s'agit d'un @emph{markup} qui se poursuivra par l'extenseur. C'est la sous-propriété utilisée pour ajouter @i{cresc.}, @i{tr} ou autre texte à un extenseur horizontal. @lilypond[quote,ragged-right,relative=2,verbatim] \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup { \small \bold Slower } c2\startTextSpan b c a\stopTextSpan @end lilypond @item stencil-align-dir-y @item stencil-offset Lorsqu'aucune de ces deux sous-propriétés n'est définie, le stencil est simplement positionné à l'extrémité, centré sur la ligne telle que définie par les sous-propriétés @code{X} et @code{Y}. L'utilisation de @code{stencil-align-dir-y} ou @code{stencil-offset} permettra d'aligner le symbole verticalement par rapport au coin de la ligne : @lilypond[relative=1,quote,verbatim] \override TextSpanner.bound-details.left.stencil-align-dir-y = #-2 \override TextSpanner.bound-details.right.stencil-align-dir-y = #UP \override TextSpanner.bound-details.left.text = #"ggg" \override TextSpanner.bound-details.right.text = #"hhh" c4^\startTextSpan c c c \stopTextSpan @end lilypond Vous n'aurez pas manqué de constater qu'une valeur négative place le texte @emph{en haut} -- contrairement à ce que l'on serait en droit d'attendre. Ceci est dû au fait que la valeur @w{@code{-1}} ou @code{DOWN} signifie @qq{aligner le bord @emph{inférieur} du texte sur la ligne d'extension}. Une valeur égale à @code{1} ou @code{UP} alignera le sommet du texte sur cette ligne d'extension. @item arrow L'activation de cette sous-propriété (lui affecter @code{#t}) ajoutera à l'extenseur une terminaison en flèche. @item padding Cette sous-propriété contrôle l'espace qui doit séparer l'extrémité de la ligne et la fin réelle de l'extenseur. Sans ce @qq{décalage}, le trait indiquant un glissando commencerait et finirait au beau milieu de chacune des têtes de note. @end table La fonction @code{\endSpanners} permet d'interrompre l'extenseur qui vient dès la note suivante. Autrement dit, il ne s'étendra que sur une seule note, ou jusqu'à la prochaine barre de mesure si @code{to-barline} a été activé et que survient une barre avant la note suivante. @lilypond[verbatim,quote,ragged-right,relative=2] \endSpanners c2 \startTextSpan c2 c2 \endSpanners c2 \< c2 c2 @end lilypond L'utilisation de @code{\endSpanners} permet de s'affranchir d'insérer un @code{\stopTextSpan} pour clôturer un @code{\startTextSpan} ou un @code{\!} pour terminer un soufflet. @seealso Référence des propriétés internes : @rinternals{Glissando}, @rinternals{line-spanner-interface}, @rinternals{TextSpanner}, @rinternals{TrillSpanner}, @rinternals{VoiceFollower}. @node Visibilité des objets @subsection Visibilité des objets @translationof Visibility of objects @cindex objets, visibilité @cindex grobs, visibilité @cindex visibilité d'objets La visibilité des objets de rendu se contrôle de quatre façons différentes : vous pouvez supprimer leur stencil, les rendre transparents, les coloriser en blanc ou bien encore forcer leur propriété @code{break-visibility}. Les trois premières options peuvent s'appliquer à tous les objets, la dernière étant réservée aux objets @emph{changeables}. Le Manuel d'initiation contient une introduction à ces quatre techniques, à la rubrique @rlearning{Visibilité et couleur des objets}. LilyPond met en œuvre quelques techniques particulières adaptées à certains objets ; elles sont couvertes par une rubrique spécifique. @menu * Suppression des stencils:: * Transparence des objets:: * Blanchiment des objets:: * Utilisation de break-visibility:: * Considérations spécifiques:: @end menu @node Suppression des stencils @unnumberedsubsubsec Suppression des stencils @translationof Removing the stencil @cindex stencil, suppression @funindex \omit Tout objet de rendu se voit attribuer une propriété @code{stencil}. Elle est par défaut définie par la fonction chargée de dessiner cet objet. Lorsque cette propriété est désactivée de force -- en lui attribuant la valeur @code{#f} -- aucune fonction ne sera appelée ; l'objet ne sera donc pas dessiné. Le retour au comportement par défaut s'opère à l'aide d'un @code{\revert}. @lilypond[quote,verbatim,relative=1] a1 a \override Score.BarLine.stencil = ##f a a \revert Score.BarLine.stencil a a a @end lilypond Cette opération relativement courante fait l'objet du racourci @code{\omit} : @lilypond[quote,verbatim,relative=1] a1 a \omit Score.BarLine a a \undo \omit Score.BarLine a a a @end lilypond @node Transparence des objets @unnumberedsubsubsec Transparence des objets @translationof Making objects transparent @cindex transparent, objet @funindex \hide Tout objet de rendu dispose d'une propriété de transparence, qui est par défaut définie à @code{#f}. Le fait de l'activer rendra l'objet transparent tout en préservant la place qu'il occupe. @lilypond[quote,verbatim,relative=2] a4 a \once \override NoteHead.transparent = ##t a a @end lilypond Cette opération relativement courante fait l'objet du racourci @code{\hide} : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] a4 a \once \hide NoteHead a a @end lilypond @node Blanchiment des objets @unnumberedsubsubsec Blanchiment des objets @translationof Painting objects white @cindex objets, couleur @cindex couleur d'objet @cindex layers @cindex calque @cindex impression, ordre @cindex surimpression d'objets @cindex objets, surimpression @cindex grobs, superposition Tout objet de rendu dispose d'une propriété couleur, par défaut définie à @code{black} (noir). Le fait de la forcer à @code{white} (blanc) rendra l'objet indistinct du fond blanc. Néanmoins, lorsque cet objet en recouvre d'autres, la couleur de leurs points de jonction dépendra de l'ordre dans lequel ils sont dessinés, ce qui peut laisser apparaître un fantôme de l'objet blanchi comme ci-dessous : @lilypond[quote,verbatim,relative=2] \override Staff.Clef.color = #white a1 @end lilypond Cet inconvénient peut être évité en modifiant l'ordre dans lequel les objets sont dessinés. Chaque objet de rendu dispose d'une propriété @code{layer} (calque ou niveau) à laquelle est affecté un nombre entier. Les objets ayant la plus faible valeur sont dessinés en premier, puis les autres, de telle sorte qu'un objet ayant une valeur plus élevée les recouvrira. La plupart des objet ont un @code{layer} valorisé à @code{1} -- quelques uns, dont @code{StaffSymbol} et @code{BarLine}, ont une valeur à @code{0}. L'ordre d'impression d'objets ayant une même valeur de @code{layer} est indéterminé. La clef de l'exemple précédent a par défaut un @code{layer} à @code{1} ; elle est donc dessinée après les lignes de la portée -- @code{layer} valorisé par défaut à @code{0} -- et donc les recouvre. Pour changer cet état de fait, l'objet @code{Clef} doit avoir un @code{layer} de valeur inférieure, disons @w{@code{-1}}, pour pouvoir être dessiné avant. @lilypond[quote,verbatim,relative=2] \override Staff.Clef.color = #white \override Staff.Clef.layer = #-1 a1 @end lilypond @node Utilisation de break-visibility @unnumberedsubsubsec Utilisation de break-visibility @translationof Using break-visibility @c TODO Add making other objects breakable @cindex break-visibility La plupart des objets de rendu ne sont imprimés qu'une seule fois ; certains cependant, tels les barres de mesure, clefs, métriques ou armures, apparaîtront deux fois lors d'un saut de ligne -- une première fois en fin de ligne, puis à nouveau au début de la ligne suivante. Ces objets, que l'on peut traiter de @emph{changeables} (@emph{breakable} en anglais) disposent de la propriété @code{break-visibility} spécialement chargée de contrôler leur visibilité aux trois endroits où il sont susceptibles d'apparaître : en début de ligne, en cours de ligne ou en fin de ligne -- si tant est qu'un changement s'y produise. Par exemple, la métrique est imprimée par défaut au début de la première ligne, et nulle part ailleurs. En cas de modification, une nouvelle métrique sera imprimée à l'endroit du changement. Dans le cas où ce changement intervient en fin de ligne, la nouvelle métrique s'imprime au début de la ligne suivante, et une métrique @qq{de précaution} viendra se placer au bout de la ligne précédente. Ce comportement est géré par la propriété @code{break-visibility}, dont vous trouverez une explication à la rubrique @rlearning{Visibilité et couleur des objets}. Cette propriété est constituée d'un vecteur de trois booléens qui, dans l'ordre, déterminent si l'objet sera imprimé à la fin, en cours, et au début d'une ligne -- on pourrait aussi dire avant un saut de ligne, là où il n'y a pas de saut de ligne, et après un saut de ligne. Les huit combinaisons possibles sont aussi disponibles sous la forme de fonctions prédéfinies, regroupées dans le fichier @file{scm/output-lib.scm}. Le tableau suivant vous les présente ; les trois dernières colonnes indiquent l'endroit où l'objet sera visible. @multitable {@code{begin-of-line-invisible}} {@code{#(#t #t #t)}} {apres} {apres} {apres} @headitem Forme @tab Forme @tab Avant @tab Hors @tab Après @headitem fonctionnelle @tab vectorielle @tab saut @tab saut @tab saut @item @code{all-visible} @tab @code{#(#t #t #t)} @tab oui @tab oui @tab oui @item @code{begin-of-line-visible} @tab @code{#(#f #f #t)} @tab non @tab non @tab oui @item @code{center-visible} @tab @code{#(#f #t #f)} @tab non @tab oui @tab non @item @code{end-of-line-visible} @tab @code{#(#t #f #f)} @tab oui @tab non @tab non @item @code{begin-of-line-invisible} @tab @code{#(#t #t #f)} @tab oui @tab oui @tab non @item @code{center-invisible} @tab @code{#(#t #f #t)} @tab oui @tab non @tab oui @item @code{end-of-line-invisible} @tab @code{#(#f #t #t)} @tab non @tab oui @tab oui @item @code{all-invisible} @tab @code{#(#f #f #f)} @tab non @tab non @tab non @end multitable Les réglages par défaut de la propriété @code{break-visibility} diffèrent selon l'objet de rendu. Le tableau suivant présente, pour la plupart des objets comportant la propriété @code{break-visibility}, ces réglages par défaut. @multitable @columnfractions .3 .3 .4 @headitem Objet de rendu @tab Contexte habituel @tab Réglage par défaut @c omit Ambitus as it appears not to be affected by break-visibility -td @c @item @code{Ambitus} @tab as specified @tab @code{begin-of-line-visible} @item @code{BarLine} @tab @code{Score} @tab calculé @item @code{BarNumber} @tab @code{Score} @tab @code{begin-of-line-visible} @c omit the following item until it can be explained -td @c @item @code{BreakAlignGroup} @tab @code{Score} @tab calculé @item @code{BreathingSign} @tab @code{Voice} @tab @code{begin-of-line-invisible} @item @code{Clef} @tab @code{Staff} @tab @code{begin-of-line-visible} @item @code{Custos} @tab @code{Staff} @tab @code{end-of-line-visible} @item @code{DoublePercentRepeat} @tab @code{Voice} @tab @code{begin-of-line-invisible} @c omit KeyCancellation until it can be explained -td @c @item @code{KeyCancellation} @tab ?? @tab @code{begin-of-line-invisible} @item @code{KeySignature} @tab @code{Staff} @tab @code{begin-of-line-visible} @c omit LeftEdge until it can be explained -td @c @item @code{LeftEdge} @tab @code{Score} @tab @code{center-invisible} @item @code{ClefModifier} @tab @code{Staff} @tab @code{begin-of-line-visible} @item @code{RehearsalMark} @tab @code{Score} @tab @code{end-of-line-invisible} @item @code{TimeSignature} @tab @code{Staff} @tab @code{all-visible} @end multitable Voici un exemple d'utilisation de la forme vectorielle pour contrôler la visibilité des barres de mesure : @lilypond[quote,verbatim,relative=1,ragged-right] f4 g a b f4 g a b % Remove bar line at the end of the current line \once \override Score.BarLine.break-visibility = #'#(#f #t #t) \break f4 g a b f4 g a b @end lilypond Lors d'un forçage de @code{break-visibility} sous une forme vectorielle, les trois éléments doivent impérativement être mentionnés. Ces formes vectorielles ne sont d'ailleurs pas prises en charge par tous les objets de rendu, et certaines combinaisons peuvent entraîner des erreurs ; nous citerons entre autres : @itemize @bullet @item Une barre de mesure ne peut s'imprimer en début de ligne. @item Un numéro de mesure ne peut apparaître au début de la première ligne, à moins d'être différent de 1. @item Clef -- voir ci-après. @item Les répétitions en pourcentage sont soit toutes imprimées, soit aucune. Vous devrez utiliser @code{begin-of-line-invisible} pour les voir et @code{all-invisible} pour les masquer. @item Armure -- voir ci-après. @item Modificateur de clef -- voir ci-après. @end itemize @node Considérations spécifiques @unnumberedsubsubsec Considérations spécifiques @translationof Special considerations @subsubsubheading Visibilité après changement explicite @cindex armure, visibilité après changement explicite @cindex explicitKeySignatureVisibility @cindex clef, visibilité après changement explicite @cindex explicitClefVisibility La propriété @code{break-visibility} contrôle la visibilité des armures ou changements de clef en début de ligne uniquement, donc après un saut. Elle ne produit aucun effet sur la visibilité d'une armure ou d'une clef après un changement explicite de tonalité ou de clef, ni en cours, ni en fin de ligne. Dans l'exemple suivant, l'armure est présente même après le passage en si bémol majeur malgré l'activation de @code{all-invisible} (@emph{tous invisibles}). @lilypond[quote,verbatim,relative=1,ragged-right] \key g \major f4 g a b % Try to remove all key signatures \override Staff.KeySignature.break-visibility = #all-invisible \key bes \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b @end lilypond La visibilité lors de ces changements explicites d'armure ou de clef est géré respectivement par les propriétés @code{explicitKeySignatureVisibility} et @code{explicitClefVisibility}. Leur fonctionnement est en tout point identique à celui de la propriété @code{break-visibility} -- forme vectorielle à trois éléments ou forme fonctionnelle comme indiqué ci-avant. Toutes deux sont attachées au contexte @code{Staff} (la portée) et non directement aux objets de rendu ; elles sont de ce fait introduites par une instruction @code{\set}. Leur valeur par défaut est de toujours imprimer les objets -- réglage sur @code{all-visible}. Ces deux propriétés gèrent uniquement la visibilité des armures et clefs lors d'un changement explicite, et en dehors d'un début de ligne ; il faudra en pareil cas forcer la @code{break-visibility} de ces objets pour les supprimer. @lilypond[quote,verbatim,relative=1,ragged-right] \key g \major f4 g a b \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \override Staff.KeySignature.break-visibility = #all-invisible \key bes \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b @end lilypond @subsubsubheading Visibilité des altérations de précaution L'impression d'altérations de précaution au moment d'un changement explicite de tonalité sera annulée dès lors que vous aurez désactivé la propriété @code{printKeyCancellation} du contexte @code{Staff} : @lilypond[quote,verbatim,relative=1,ragged-right] \key g \major f4 g a b \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \set Staff.printKeyCancellation = ##f \override Staff.KeySignature.break-visibility = #all-invisible \key bes \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b @end lilypond Avec de tels réglages particuliers, seules les altérations accidentelles permettront d'indiquer le changement de tonalité. @c TODO Add visibility of cautionary accidentals before notes @subsubsubheading Barres de mesure automatiques @cindex automaticBars @cindex barres de mesure, suppression La désactivation de la propriété @code{automaticBars}, qui réside dans le contexte @code{Score}, permet de s'affranchir d'imprimer automatiquement les barres de mesure ; seules seront imprimées les barres explicitées à l'aide de la commande @code{\bar}. Néanmoins, et contrairement à ce qui se passe avec la commande @code{\cadenzaOn}, le compteur de numéro de mesure continuera de s'incrémenter. Les barres s'imprimeront à nouveau, au niveau où en est le compteur, dès que la propriété @code{automaticBars} sera réactivée. Gardez à l'esprit que les sauts de ligne, lorsque cette propriété est désactivée, ne peuvent intervenir qu'à l'occasion d'un @code{\bar} explicite. @c TODO Add example @subsubsubheading Clefs transposées @cindex octaviation @cindex clef transposée, visibilité @cindex visibilité d'une clef transposée @cindex clef, visibilité de la transposition L'indication de transposition d'une clef est produite par l'objet de rendu @code{ClefModifier}. Sa visibilité étant gérée par héritage direct de l'objet @code{Clef}, nul n'est besoin de forcer un quelconque @code{break-visibility} au niveau des objets @code{ClefModifier} pour éliminer une indication de transposition lorsque la clef est invisible. Lors d'un changement explicite de clef, la propriété @code{explicitClefVisibility} gère à la fois le symbole de la clef et l'indication de transposition qui lui est attachée. @seealso Manuel d'initiation : @rlearning{Visibilité et couleur des objets} @node Styles de ligne @subsection Styles de ligne @translationof Line styles Certaines indications portées à l'attention de l'exécutant -- tels @i{rallentando}, @i{accelerando} et @i{trilles} -- apparaissent sous la forme d'un texte qui peut s'étendre sur plusieurs mesures à l'aide d'une ligne parfois pointillée ou ondulée. En matière de dessin du texte et des lignes, ces indications font appel aux mêmes routines que le glissando ; leur comportement peut donc être affiné selon les mêmes préceptes, au moyen de la routine @code{ly:line-spanner::print} qui est tout spécialement chargée de dessiner les extenseurs. Cette routine détermine l'emplacement exact des deux points extrêmes de l'extenseur, puis trace une ligne du style demandé entre ces deux points. L'exemple ci-dessous indique les différents styles de ligne disponibles, ainsi que la manière de les spécifier. @lilypond[relative=2,ragged-right,verbatim,quote] d2 \glissando d'2 \once \override Glissando.style = #'dashed-line d,2 \glissando d'2 \override Glissando.style = #'dotted-line d,2 \glissando d'2 \override Glissando.style = #'zigzag d,2 \glissando d'2 \override Glissando.style = #'trill d,2 \glissando d'2 @end lilypond Les points d'ancrage de l'extension sont calculés à la volée pour chaque objet graphique, mais rien ne vous empêche de les forcer : @c TODO Complete @lilypond[relative=2,ragged-right,verbatim,quote] e2 \glissando f \once \override Glissando.bound-details.right.Y = #-2 e2 \glissando f @end lilypond La valeur de @code{Y} est ainsi fixée à @w{@code{-2}} en ce qui concerne la borne droite. Il en irait de même pour la borne gauche en spécifiant @code{left} (gauche) au lieu de @code{right} (droite). En l'absence de réglage du @code{Y}, celui-ci est calculé à partir de l'emplacement vertical des points d'attache gauche et droit de l'extenseur. De plus amples informations quant à l'ajustement des extenseurs font l'objet de la rubrique @ref{Extenseurs et prolongateurs}. @node Rotation des objets @subsection Rotation des objets @translationof Rotating objects Qu'il s'agisse des objets de rendu ou d'éléments textuels sous forme de @emph{markup}, vous pouvez les faire pivoter selon vos désirs et à partir de n'importe quel point. La méthode diffère cependant selon ce que vous désirez manipuler. @menu * Rotation des objets de mise en forme:: * Rotation des étiquettes:: @end menu @node Rotation des objets de mise en forme @unnumberedsubsubsec Rotation des objets de mise en forme @translationof Rotating layout objects Tout objet de rendu disposant de la @code{grob-interface} est susceptible de pivoter, grâce à la propriété @code{rotation}. Celle-ci prend en argument une liste de trois éléments : l'angle de rotation -- dans le sens inverse des aiguilles d'une montre -- ainsi que les coordonnées @code{x} et @code{y} du point appartenant à l'objet en question et à partir duquel doit s'effectuer cette rotation. L'angle est exprimé en degrés, les coordonnées en espaces de portée. L'angle et les coordonnées ne peuvent se déterminer que par tâtonnement. @cindex soufflet penché Il existe assez peu de situation où faire pivoter un objet de mise en forme soit réellement opportun ; en voici une : @lilypond[quote,verbatim,relative=1] g4\< e' d' f\! \override Hairpin.rotation = #'(20 -1 0) g,,4\< e' d' f\! @end lilypond @node Rotation des étiquettes @unnumberedsubsubsec Rotation des étiquettes @translationof Rotating markup Tout texte faisant l'objet d'un @emph{markup} peut pivoter selon n'importe quel angle, à l'aide de la commande @code{\rotate}. Celle-ci prend deux arguments : l'angle de rotation exprimé en degrés -- dans le sens inverse des aiguilles d'une montre -- et le texte à basculer. Il ne s'agit pas ici de faire pivoter les extrémités du texte ; celles-ci récupéreront leurs coordonnées x et y du@emph{markup} pivoté. Dans l'exemple ci-dessous, la propriété @code{outside-staff-priority} à été fixée à @code{#f} afin de désactiver l'évitement automatique des collisions qui pourrait repousser certains textes trop haut. @c KEEP LY @lilypond[quote,verbatim,relative=1] \override TextScript.outside-staff-priority = ##f g4^\markup { \rotate #30 "un sol" } b^\markup { \rotate #30 "un si" } des^\markup { \rotate #30 "un ré bémol" } fis^\markup { \rotate #30 "un fa dièse" } @end lilypond @node Retouches avancées @section Retouches avancées @translationof Advanced tweaks Nous allons voir, au fil des paragraphes qui suivent, différentes approches permettant de fignoler l'apparence d'une partition. @menu * Alignement des objets:: * Regroupement vertical d'objets graphiques:: * Modification des stencils:: * Modification de l'allure des éléments:: * Modification de bandeaux avec rupture:: * Conteneurs requalifiants:: @end menu @seealso Manuel d'initiation : @rlearning{Autres sources de documentation}, @rlearning{Retouche de partition}. Manuel de notation : @ref{En quoi consiste la référence des propriétés internes}, @ref{Modification de propriétés}. Manuel d'extension : @rextend{Interfaces pour programmeurs}. Fichiers d'initialisation : @file{scm/define-grobs.scm}. Morceaux choisis : @rlsrnamed{Tweaks and overrides,Retouches}. Référence des propriétés internes : @rinternals{All layout objects}. @node Alignement des objets @subsection Alignement des objets @translationof Aligning objects Les objets graphiques disposant des interfaces @code{self-alignment-interface} ou @code{side-position-interface} peuvent s'aligner par rapport à un objet précédemment positionné, ce de différentes manières. Ces objets sont référencés aux rubriques @rinternals{self-alignment-interface} et @rinternals{side-position-interface}. Tous les objets graphiques ont un point de référence, une étendue horizontale et une étendue verticale. L'étendue horizontale est représentée par une paire de nombres indiquant l'écart entre le point de référence et les bords gauche et droit -- l'écart à gauche étant négatif. L'étendue verticale est représentée par une paire de nombres indiquant l'écart entre le point de référence et les bords inférieur et supérieur -- l'écart vers le bas étant négatif. La position d'un objet sur la portée est donnée par la valeur des propriétés @code{X-offset} et @code{Y-offset}. La valeur de @code{X-offset} indique l'écart en abscisse (coordonnée X) par rapport au point de référence de l'objet parent ; la valeur de @code{Y-offset} indique l'écart par rapport à la ligne médiane de la portée. Les valeurs de @code{X-offset} et @code{Y-offset} peuvent être fournies arbitrairement, ou bien être calculé par des procédures spécifiques qui détermineront l'alignement par rapport à l'objet parent. @warning{Nombre d'objets sont affectés par des considérations spécifiques en matière de positionnement ; jouer sur les valeurs de @code{X-offset} ou @code{Y-offset} se révélera inefficace en pareil cas, même si l'objet dispose de la @code{self-alignment-interface}. Fixer arbitrairement les propriétés @code{X-offset} ou @code{Y-offset} annihilera alors les effets de la propriété @code{self-alignment} correspondante.} Par exemple, une altération peut se repositionner verticalement grâce à son @code{Y-offset} ; toute modification de son @code{X-offset} restera par contre sans effet. Les indications de repère s'alignent sur des objets de rupture -- tels les barres de mesure, clefs, métriques et armures. Certaines propriétés spécifiques -- dépendant de la @code{break-aligned-interface} -- permettent de gérer le positionnement des indications de repère sur ces objets. @menu * Détermination directe de X-offset et Y-offset:: * Utilisation de side-position-interface:: * Utilisation de self-alignment-interface:: * Utilisation de break-aligned-interface:: @end menu @seealso Manuel de notation : @ref{Utilisation de break-aligned-interface}. Manuel d'extension : @rextend{Fonctions de rappel}. @node Détermination directe de X-offset et Y-offset @unnumberedsubsubsec Détermination directe de @code{X-offset} et @code{Y-offset} @translationof Setting X-offset and Y-offset directly Vous pouvez fournir, pour de nombreux objets, des valeurs numériques aux propriétés @code{X-offset} et @code{Y-offset}. Voici par exemple une note avec indication du doigté tout d'abord avec un positionnement par défaut, puis repositionnement par modification successive du @code{X-offset} et du @code{Y-offset}. @lilypond[verbatim,quote,relative=2] a-3 a -\tweak X-offset #0 -\tweak Y-offset #0 -3 a -\tweak X-offset #-1 -\tweak Y-offset #1 -3 @end lilypond @c TODO write more @node Utilisation de side-position-interface @unnumberedsubsubsec Utilisation de @code{side-position-interface} @translationof Using the side-position-interface Un objet disposant de la @code{side-position-interface} peut se voir accolé à son voisin de telle sorte que les bords des deux objets se touchent. Un tel objet peut se positionner au-dessus, en dessous, à droite ou à gauche de son parent. Ce parent ne saurait être stipulé ; il est déterminé par l'ordre d'apparition des éléments dans le flux des saisies. La plupart de ces objets ont pour parent une tête de note. Les valeurs des propriétés @code{side-axis} et @code{direction} détermineront l'endroit où viendra se positionner l'objet, selon les préceptes suivants : @c TODO add an example of each to the table @multitable @columnfractions .3 .3 .3 @headitem Propriété @tab Propriété @tab Positionnement @headitem @code{side-axis} @tab @code{direction} @tab @item @code{0} @tab @code{-1} @tab gauche @item @code{0} @tab @code{1} @tab droite @item @code{1} @tab @code{-1} @tab en dessous @item @code{1} @tab @code{1} @tab au-dessus @end multitable Pour un @code{side-axis} à @code{0}, le @code{X-offset} devrait engager la procédure @code{ly:side-position-interface::x-aligned-side}. Celle-ci renverra la valeur adéquate de @code{X-offset} permettant d'accoler l'objet sur la droite ou sur la gauche de son parent, selon la valeur de @code{direction}. Pour un @code{side-axis} à @code{1}, le @code{Y-offset} devrait engager la procédure @code{ly:side-position-interface::y-aligned-side}. Celle-ci renverra la valeur adéquate de @code{Y-offset} permettant d'accoler l'objet au-dessus ou en dessous de son parent, selon la valeur de @code{direction}. @c TODO Add examples @node Utilisation de self-alignment-interface @unnumberedsubsubsec Utilisation de @code{self-alignment-interface} @translationof Using the self-alignment-interface @subsubsubheading Réalignement d'objets horizontalement L'alignement horizontal d'un objet disposant de la @code{self-alignment-interface} dépend de la valeur de sa propriété @code{self-alignment-X}, si tant est que la propriété @code{X-offset} de cet objet engage la procédure @code{ly:self-alignment-interface::x-aligned-on-self}. La propriété @code{self-alignment-X} peut contenir un nombre réel, l'unité de base étant la moitié de l'étendue horizontale de l'objet. Une valeur négative décalera l'objet vers la droite, une valeur positive vers la gauche. La valeur @code{0} permet de centrer l'objet sur le point de référence de son parent. Une valeur de @w{@code{-1}} alignera le bord gauche de l'objet sur le point de référence de son parent, et une valeur de @code{1} alignera le bord droit de l'objet sur le point de référence de son parent. Les valeurs symboliques @code{LEFT}, @code{CENTER} et @code{RIGHT} correspondent respectivement à @w{@code{-1}}, @code{0} et @code{1}. En règle générale, la valeur de @code{self-alignment-X} se modifie à l'aide d'une commande @code{\override}. Le recours à la commande @code{\tweak} permet de traiter séparément plusieurs annotations affectées à une même note : @lilypond[quote,verbatim,relative=1] a' -\tweak self-alignment-X #-1 ^"left-aligned" -\tweak self-alignment-X #0 ^"center-aligned" -\tweak self-alignment-X #RIGHT ^"right-aligned" -\tweak self-alignment-X #-2.5 ^"aligned further to the right" @end lilypond @subsubsubheading Réalignement d'objets verticalement L'alignement vertical suit le même principe : la propriété @code{Y-offset} doit alors engager la procédure @code{ly:self-alignment-interface::y-aligned-on-self}. Toutefois, il arrive bien souvent que d'autres mécanismes interviennent dans l'alignement vertical. La valeur de @code{Y-offset} n'étant que l'une des variables qui seront prises en compte, l'ajustement pour certains objets peut se révéler fastidieux. L'unité de base est relativement réduite, puisqu'elle est de la moitié de l'étendue verticale de l'objet ; le nombre à fournir en argument pourrait donc être relativement élevé. Une valeur de @w{@code{-1}} alignera le bord inférieur de l'objet sur le point de référence de son parent, et une valeur de @code{1} alignera le bord supérieur de l'objet sur le point de référence de son parent. La valeur @code{0} permet de centrer l'objet sur le point de référence de son parent. Les valeurs symboliques @code{DOWN}, @code{CENTER} et @code{UP} correspondent respectivement à @w{@code{-1}}, @code{0} et @code{1}. @subsubsubheading Réalignement d'objets sur les deux axes Définir à la fois @code{X-offset} et @code{Y-offset} permet de réaligner un objet sur les deux axes. Dans l'exemple ci-dessous, nous ajustons l'indication de doigté de telle sorte qu'elle se place au plus près de la tête de note. @lilypond[quote,verbatim,relative=2] a -\tweak self-alignment-X #0.5 % move horizontally left -\tweak Y-offset #ly:self-alignment-interface::y-aligned-on-self -\tweak self-alignment-Y #-1 % move vertically up -3 % third finger @end lilypond @ignore @unnumberedsubsubsec Utilisation de @code{aligned-on-parent} @c Cannot document as they do not seem to operate consistently on all objects -td @c TODO investigate further The @code{aligned-on-parent} procedures are used in the same way as the @code{aligned-on-self} procedures, they difference being that they permit an object to be aligned with the @emph{edges} of the parent rather than the parent's reference point. The following example shows the difference: @c TODO Add example @lilypond[verbatim,quote] @end lilypond @end ignore @ignore @unnumberedsubsubsec Utilisation de @code{centered-on-parent} @c Cannot document as they do not seem to operate consistently on all objects -td @c TODO investigate further @end ignore @c TODO The align-interface, BassFigureAlignment and VerticalAlignment @node Utilisation de break-aligned-interface @unnumberedsubsubsec Utilisation de @code{break-aligned-interface} @translationof Using the break-alignable-interface @cindex alignement sur un objet @cindex break-align-symbols Indications de repère et numéros de mesure peuvent s'aligner sur des objets de notation autres qu'une barre de mesure. Parmi ces objets, nous citerons @code{ambitus}, @code{breathing-sign}, @code{clef}, @code{custos}, @code{staff-bar}, @code{left-edge}, @code{key-cancellation}, @code{key-signature}, et @code{time-signature}. Chaque objet possède son propre point de référence par défaut, sur lequel viendra s'aligner les indications de repère : @lilypond[verbatim,quote,relative=1] % The rehearsal mark will be aligned to the right edge of the Clef \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(clef) \key a \major \clef treble \mark "↓" e1 % The rehearsal mark will be aligned to the left edge of the Time Signature \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(time-signature) \key a \major \clef treble \time 3/4 \mark "↓" e2. % The rehearsal mark will be centered above the Breath Mark \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(breathing-sign) \key a \major \clef treble \time 4/4 e1 \breathe \mark "↓" @end lilypond Les différents objets sur lesquels l'alignement pourrait intervenir seront regroupés dans une liste. Si l'un des objets est invisible à l'endroit voulu, en raison d'un réglage de @code{break-visibility} ou bien par forçage de la visibilité des armures et clefs, le repère ou le numéro de mesure viendra s'aligner sur le premier élément de cette liste qui soit visible. Dans le cas où aucun objet de la liste n'est visible, l'alignement se fera sur la barre de mesure ou, dans le cas où la barre de mesure est invisible, à l'endroit même où la barre prendrait place. @lilypond[verbatim,quote,relative=1] % The rehearsal mark will be aligned to the right edge of the Key Signature \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(key-signature clef) \key a \major \clef treble \mark "↓" e1 % The rehearsal mark will be aligned to the right edge of the Clef \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(key-signature clef) \key a \major \clef bass \mark "↓" gis,,1 % The rehearsal mark will be centered above the Bar Line \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \set Staff.explicitClefVisibility = #all-invisible \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(key-signature clef) \key a \major \clef treble \mark "↓" e''1 @end lilypond L'alignement d'un repère sur un objet de notation peut se modifier, comme l'illustre l'exemple suivant. Toutefois, si la partition comporte plusieurs portées, ce réglage devra apparaître dans chacune des portées. @lilypond[verbatim,quote,relative=1] % The RehearsalMark will be aligned with the right edge of the Key Signature \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(key-signature) \key a \major \clef treble \time 4/4 \mark "↓" e1 % The RehearsalMark will be centered above the Key Signature \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor-alignment = #CENTER \mark "↓" \key a \major e1 % The RehearsalMark will be aligned with the left edge of the Key Signature \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor-alignment = #LEFT \key a \major \mark "↓" e1 @end lilypond Le bord gauche d'un repère peut se décaler arbitrairement sur la gauche ou la droite. La valeur est exprimée en espaces de portée. @lilypond[verbatim,quote,relative=1] % The RehearsalMark will be aligned with the left edge of the Key Signature % and then shifted right by 3.5 staff-spaces \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(key-signature) \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor = #3.5 \key a \major \mark "↓" e1 % The RehearsalMark will be aligned with the left edge of the Key Signature % and then shifted left by 2 staff-spaces \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor = #-2 \key a \major \mark "↓" e1 @end lilypond @node Regroupement vertical d'objets graphiques @subsection Regroupement vertical d'objets graphiques @translationof Vertical grouping of grobs @c TODO Expand this section Les objets @code{VerticalAlignment} et @code{VerticalAxisGroup} travaillent de concert. Comme leur nom anglais l'indiquent, @code{VerticalAxisGroup} regroupe différents objets tels que les portées (@code{Staff}), les paroles (@code{Lyrics}) et ainsi de suite ; puis @code{VerticalAlignment} synchronise verticalement ces différents groupes. En général, il n'y a qu'un seul @code{VerticalAlignment} pour l'ensemble de la partition, mais chaque contexte @code{Staff}, @code{Lyrics}, etc. possède son propre @code{VerticalAxisGroup}. @node Modification des stencils @subsection Modification des stencils @translationof Modifying stencils Tout objet de rendu dispose d'une propriété @code{stencil} attachée à la @code{grob-interface}. En règle générale, cette propriété référence par défaut une fonction spécifique à l'objet et taillée sur mesure pour fournir le symbole qui va le représenter dans l'output. Par exemple, le réglage standard de la propriété @code{stencil} de l'objet @code{MultiMeasureRest} est @code{ly:multi-measure-rest::print}. Le symbole standard d'un objet quel qu'il soit peut être remplacé à partir du moment où la propriété @code{stencil} référence une procédure différente et écrite à cet effet. Ceci requiert une bonne maîtrise du fonctionnement interne de LilyPond, mais est grandement facilité dans bien des cas et permet d'obtenir le résultat escompté. En effet, rien ne nous interdit, à partir de la propriété @code{stencil}, d'appeler la procédure qui génère du texte, @code{ly:text-interface::print} en l'occurrence, et d'adjoindre à l'objet une propriété @code{text} qui contiendra, sous forme de @emph{markup}, le symbole à dessein. Grâce à l'extrême flexibilité des @emph{markups}, vous pourrez parvenir à bien des choses -- voir à ce sujet @ref{Éléments graphiques dans du texte formaté}. C'est la technique employée ici, où l'une des têtes de note est remplacée par une croix inscrite dans un cercle : @lilypond[verbatim,quote] XinO = { \once \override NoteHead.stencil = #ly:text-interface::print \once \override NoteHead.text = \markup { \combine \halign #-0.7 \draw-circle #0.85 #0.2 ##f \musicglyph #"noteheads.s2cross" } } \relative c'' { a a \XinO a a } @end lilypond Tous les glyphes de la fonte Feta sont accessibles à l'aide de la commande de @emph{markup} @code{\musicglyph} -- voir @ref{La fonte Feta}. @c TODO Add inserting eps files or ref to later @c TODO Add inserting Postscript or ref to later @seealso Manuel de notation : @ref{Commandes pour markup}, @ref{Éléments graphiques dans du texte formaté}, @ref{La fonte Feta}, @ref{Mise en forme du texte}. @node Modification de l'allure des éléments @subsection Modification de l'allure des éléments @translationof Modifying shapes @menu * Modification des liaisons:: @end menu @node Modification des liaisons @unnumberedsubsubsec Modification des liaisons @translationof Modifying ties and slurs @cindex liaison, modification @cindex Bézier, points de contrôle d'une courbe @cindex points de contrôle, courbe de Bézier Les liaisons, qu'elles soient de prolongation (@code{Tie}), d'articulation (@code{Slur}), de phrasé (@code{PhrasingSlur}), de laisser-vibrer (@code{LaissezVibrerTie} ou de reprise (@code{RepeatTie}), sont dessinées sous la forme de courbes de Bézier de degré trois. Lorsque l'aspect de la liaison automatiquement calculé n'est pas satisfaisant, il peut être modifié manuellement de deux manières différentes : @enumerate a @item en spécifiant l'ajustement qui doit être apporté aux points de contrôle de la courbe calculée automatiquement, ou @item en fournissant explicitement les quatre points de contrôle qui permettront de définir cette courbe. @end enumerate Ces deux méthodes sont expliquées ci-dessous. La première convient mieux dans le cas d'une légère adaptation de la courbe ; la seconde sera plus efficace lorsqu'il s'agira de créer une courbe sur une seule et unique note. @subsubsubheading Courbes de Bézier cubiques @c VO Cubic Bézier curves Quatre points définissent une courbe de Bézier cubique. Les premier et quatrième points sont les points de départ et d'arrivée de la courbe ; les deux autres points de contrôle -- P1 et P2 -- en détermineront l'allure. La courbe se trace en partant du point P0, en se dirigeant vers P1 et en arrivant au point P3 selon la direction @w{P2-P3}. La courbe est à l'intérieur de l'enveloppe convexe des points de contrôle. Tout déplacement (translation, rotation, échelonnement) des points de contrôle sera répercuté sur le dessin de la courbe. @subsubsubheading Spécification de l'ajustement des points de contrôle @c VO Specifying displacements from current control points Voici par exemple une liaison de prolongation dont l'allure n'est pas des plus heureuses, même en optant pour un @code{\tieDown}. @cindex galbe des liaisons @funindex \shape @lilypond[verbatim,quote,relative=1] << { e1~ 1 } \\ { r4 } >> @end lilypond L'ajustement des points de contrôle de cette liaison de tenue à l'aide de @code{\shape} permet d'éviter les collisions. L'instruction @code{\shape} obéit à la syntaxe @example [-]@code{\shape} @var{déplacements} @var{élément} @end example Ceci aura pour effet de repositionner les points de contrôle de @var{élément} des différents montants fournis par @var{déplacements}. L'argument @var{déplacements} est constitué d'une liste de paires de nombres ou bien d'une liste de telles listes. Chacun des membres de l'une des paires indique l'ajustement de la coordonnée d'un point de contrôle. Lorsque @var{élément} est textuel, il en résulte une dérogation particulière appliquée au type d'objet considéré, alors que dans le cas d'une expression musicale sera appliqué un affinage approprié. En d'autres termes, la fonction @code{\shape} se comporte soit comme un @code{\once \override}, soit comme un @code{\tweak} selon que l'argument @var{élément} est un nom d'objet -- tel « Slur » -- ou une expression musicale tel un « ( ». L'argument @var{déplacements} spécifie les ajustements à apporter aux quatre points de contrôle, sous la forme d'une liste de paires @w{@code{(dx . dy)}} dont les valeurs sont exprimées en espace de portée ; on utilisera une liste de listes de paires dans le cas où la courbe comporte plusieurs segments. La fonction sera précédée d'un tiret si et seulement si elle doit s'appliquer sous forme de @code{\tweak}. Pour l'exemple qui nous occupe, l'adaptation sous forme dérogatoire -- recours à @code{\once\override} -- de la fonction @code{\shape}, nous pouvons remonter la liaison d'un demi espace de portée : @lilypond[verbatim,quote,relative=1] << { \shape #'((0 . 0.5) (0 . 0.5) (0 . 0.5) (0 . 0.5)) Tie e1~ 1 } \\ { r4 } >> @end lilypond La liaison est maintenant mieux positionnée ; mais sa partie centrale pourrait être un peu plus relevée, en procédant comme ci-dessous, cette fois en utilisant la formulation d'affinage -- la forme @code{\tweak} : @lilypond[verbatim,quote,relative=1] << { e1-\shape #'((0 . 0.5) (0 . 1) (0 . 1) (0 . 0.5)) ~ e } \\ { r4 } >> @end lilypond L'adaptation du positionnement horizontal des points de contrôle se réalise de la même manière, ce qui permet de gérer le galbe de deux courbes débutant au même instant musical : @lilypond[verbatim,quote,ragged-right,relative=2] c8(\( a) a'4 e c\) \shape #'((0.7 . -0.4) (0.5 . -0.4) (0.3 . -0.3) (0 . -0.2)) Slur \shape #'((0 . 0) (0 . 0.5) (0 . 0.5) (0 . 0)) PhrasingSlur c8(\( a) a'4 e c\) @end lilypond La fonction @code{\shape} permet aussi d'adapter les points de contrôle d'une courbe qui se prolonge après un saut de ligne. Chaque portion de la courbe peut se voir appliquer sa propre liste d'ajustements. Lorsque l'un des segments ne nécessite pas de retouche, il suffit de lui fournir une liste vide. Dans l'exemple suivant, le saut de ligne laisse à croire qu'il y a non pas une seule mais deux liaisons : @lilypond[verbatim,quote,ragged-right,relative=1] c4( f g c \break d,4 c' f, c) @end lilypond Regalber les deux moitiés de la liaison rend plus évident le fait qu'elle d'étend par delà le saut de ligne : @lilypond[verbatim,quote,ragged-right,relative=1] % () may be used as a shorthand for ((0 . 0) (0 . 0) (0 . 0) (0 . 0)) % if any of the segments does not need to be changed \shape #'( (( 0 . 0) (0 . 0) (0 . 0) (0 . 1)) ((0.5 . 1.5) (1 . 0) (0 . 0) (0 . -1.5)) ) Slur c4( f g c \break d,4 c' f, c) @end lilypond La présence d'une courbe en S requiert obligatoirement d'ajuster manuellement les points de contrôle -- LilyPond n'optera jamais automatiquement pour un tel galbe. @lilypond[verbatim,quote,relative=2] c8( e b-> f d' a e-> g) \shape #'((0 . -1) (5.5 . -0.5) (-5.5 . -10.5) (0 . -5.5)) PhrasingSlur c8\( e b-> f d' a e-> g\) @end lilypond @subsubsubheading Déclaration explicite des points de contrôle @c VO Specifying control points explicitly Les coordonnées des points de contrôle sont données en unités d'espace de portée. L'abscisse est relative au point de référence de la note de départ de la liaison ; l'ordonnée est relative à la ligne médiane de la portée. Les différentes coordonnées sont entrées sous la forme d'une liste de quatre paires de nombres décimaux (ou nombres réels). L'une des manières de procéder consiste à tout d'abord estimer les coordonnées des deux extrémités puis, par tâtonnement, déterminer les deux points intermédiaires. Gardez à l'esprit que ces valeurs pourront devoir être revues si la musique ou sa mise en forme sont modifées. L'une des situation où spécifier explicitement les points de contrôle se révèle être tout à fait appropriée est lorsqu'ils se réfèrent à une seul et unique note. L'exemple suivant illustre l'un des moyens d'indiquer une liaison qui se prolonge sur les alternatives d'une répétition. @lilypond[verbatim,quote,relative=2] c1 \repeat volta 3 { c4 d( e f } \alternative { { g2) d } { g2 % create a slur and move it to a new position % the <> is just an empty chord to carry the slur termination -\tweak control-points #'((-2 . 3.8) (-1 . 3.9) (0 . 4) (1 . 3.4)) ( <> ) f, } { e'2 % create a slur and move it to a new position -\tweak control-points #'((-2 . 3) (-1 . 3.1) (0 . 3.2) (1 . 2.4)) ( <> ) f, } } @end lilypond @knownissues Lorsque plusieurs liaisons, quelle qu'en soit la nature, commencent au même moment, jouer sur la propriété @code{control-points} est impossible, et la commande @code{\tweak} inefficace. Vous pouvez néanmoins influer sur la propriété @code{tie-configuration} de l'objet @code{TieColumn} pour déterminer la ligne de départ et l'orientation. @seealso Référence des propriétés internes : @rinternals{TieColumn}. @node Modification de bandeaux avec rupture @subsection Modification de bandeaux avec rupture @translationof Modifying broken spanners @menu * Utilisation de alterBroken:: @end menu @node Utilisation de alterBroken @unnumberedsubsubsec Utilisation de @code{@bs{}alterBroken} @translationof Using alterBroken @cindex extenseur, modification @cindex bandeau, modification @cindex bandeau avec rupture, modification @cindex extension avec rupture, modification @funindex \alterBroken Lorsqu'un bandeau ou l'extension d'un objet rencontre un saut de ligne ou une rupture, chacun de ses tronçons hérite des attributs de l'objet originel. Par voie de conséquence, la modification d'une extension avec rupture produira les mêmes effets sur chacun des segments. Dans l'exemple ci-dessous, la modification apportée à @code{thickness} s'applique aussi bien avant qu'après le saut de ligne. @lilypond[verbatim,quote,ragged-right,relative=2] r2 \once\override Slur.thickness = 10 c8( d e f \break g8 f e d) r2 @end lilypond La commande @code{\alterBroken} permet de modifier indépendamment l'apparence de chacune des parties d'un bandeau. Selon le cas, cette commande génèrera soit un @code{\override}, soit un @code{\tweak} qui s'appliquera à la propriété du bandeau. La commande @code{\alterBroken} répond à la syntaxe : @example [-]@code{\alterBroken} @var{propriété} @var{valeurs} @var{élément} @end example L'argument @var{valeurs} est constitué d'une liste de valeurs, une pour chaque tronçon. Lorsque @var{élément} est un nom d'objet graphique, tels @code{Slur} ou @code{Staff.PianoPedalBracket}, il en résulte un @code{\override} du type de @emph{grob} spécifié. Lorsque @var{élément} est une expression musicale comme « ( » ou « [ », en résulte cette même expression musicale à laquelle s'applique un @code{\tweak}. @c closing ) and ] Le tiret introduisant la commande @code{\alterBroken} est impératif dans le cadre d'un @code{\tweak} ; il est superflu pour un @code{\override}. Dans sa variante @code{\override}, la commande @code{\alterBroken} peut se préfixer d'un @code{\once} ou d'un @code{\temporary} qui seront annulés par un @code{\revert} suivi de la @var{propriété}. Le code ci-dessous applique un @code{\override} indépendant à chacun des segments du phrasé de l'exemple précédent : @lilypond[verbatim,quote,ragged-right,relative=2] r2 \alterBroken thickness #'(10 1) Slur c8( d e f \break g8 f e d) r2 @end lilypond La commande @code{\alterBroken} peut s'utiliser avec tout objet étendu, y compris @code{Tie}, @code{PhrasingSlur}, @code{Beam} et @code{TextSpanner}. Par exemple, un éditeur préparant une édition critique pourrait faire ressortir l'absence d'une partie de liaison de phrasé dans l'une des sources, en optant pour un tracé pointillé du seul segment ajouté. L'exemple ci-dessous illustre la manière de procéder, ici avec la variante @code{\tweak} de la commande : @lilypond[verbatim,quote,ragged-right,relative=2] % The empty list is conveniently used below, because it is the % default setting of dash-definition, resulting in a solid curve. c2-\alterBroken dash-definition #'(() ((0 1.0 0.4 0.75))) \(e \break g2 e\) @end lilypond Il est important de considérer que @code{\alterBroken} affectera à chaque portion d'un bandeau interrompu la valeur correspondante de @var{valeurs}. Si d'aventure il y a moins de valeurs que de tronçons, toute portion additionnelle se verra assigner une liste vide. Ceci peut conduire à des résultats inattendus dans le cas où la propriété de rendu ne bascule pas sur une liste vide par défaut. En pareil cas, chaque segment devrait se voir assigner une valeur appropriée. @knownissues Les sauts de ligne peuvent intervenir à différents endroits pour répondre à des modifications de mise en forme. Les réglages adoptés par @code{\alterBroken} peuvent devenir inadaptés si le bandeau n'est plus rompu ou est découpé en plus de segments que prévu. L'introduction explicite d'un @code{\break} peut alors pallier ces situations. La commande @code{\alterBroken} est inopérante sur les propriétés d'un bandeau qui sont traitées avant la procédure de saut de ligne, comme @code{direction}. @seealso Manuel d'extension : @rextend{Retouches complexes}. @node Conteneurs requalifiants @subsection Conteneurs requalifiants @translationof Unpure-pure containers @cindex Scheme, pure containers @cindex Scheme, unpure containers @cindex pure containers, Scheme @cindex unpure containers, Scheme @cindex espacement horizontal, affinage Les conteneurs requalifiants permettent de faciliter le calcul des espacements en cas de modification du @emph{Y-axis} -- plus particulièrement les composantes @code{Y-offset} et @code{Y-extent} -- à l'aide d'une fonction scheme en lieu et place de valeurs. L'envergure verticale (@code{Y-extent}) de certains objets dépend de la propriété @code{stencil} ; jouer sur leur stencil requiert alors une intervention supplémentaire au niveau du @code{Y-extent} à l'aide d'un conteneur transitoire. Lorsqu'une fonction affecte un @code{Y-offset} ou un @code{Y-extent}, cela déclenche la détermination des sauts de ligne de manière anticipée dans la séquence des traitements. Il en résulte que cette opération n'est en fait pas exécutée ; elle renvoie habituellement @code{0} ou @code{'(0 . 0)}, ce qui peut engendrer des collisions. Une fonction @qq{pure} évitera d'avorter la construction des propriétés ou objets, qui de ce fait verront leurs arguments liés à la verticalité (@code{Y-axis}) correctement évalués. Il existe actuellement une trentaine de fonctions que l'on peut qualifier de @qq{pures}. Le recours à un conteneur transitoire permet de requalifier une fonction de telle sorte qu'elle soit reconnue comme @qq{pure} et soit donc évaluée @strong{avant} détermination des sauts de ligne -- l'espacement horizontal sera de fait ajusté en temps et en heure. La fonction @qq{impure} sera ensuite évaluée @strong{après} le positionnement des sauts de ligne. @warning{Il n'est pas toujours facile d'avoir l'assurance qu'une fonction soit qualifiée de @qq{pure} ; aussi nous vous recommandons d'éviter d'utiliser les objets @code{Beam} or @code{VerticalAlignment} lorsque vous désirez en créer une.} Un conteneur requalifiant se construit selon la syntaxe @code{(ly:make-unpure-pure-container f0 f1)} où @code{f0} est une fonction prenant @var{n} arguments (@var{n_>=_1}), le premier devant être l'objet en question ; il s'agit de la fonction dont le résultat sera réutilisé. @var{f1} est la fonction qui sera qualifiée de @qq{pure}. Elle prend @var{n_+_2} arguments, le premier devant être lui aussi l'objet en question, et les second et troisième étant respectivement les @qq{point de départ} (@var{start}) et @qq{point d'arrivée} (@var{end}). @var{start} et @var{end} sont dans tous les cas des valeurs fictives qui trouveront leur utilité dans le cas d'objets de type @code{Spanner}, tels les soufflets (@code{Hairpin}) ou barres de ligature (@code{Beam}), en retournant les différentes estimations de hauteur basées sur leurs début et fin d'extension. Viennent ensuite les autres arguments de la fonction initiale @code{f0} -- autrement dit aucun si @var{n_=_1}. Les résultats de la deuxième fonction (@code{f1}) permettent une approximation des valeurs qui seront ensuite utilisées par la fonction initiale aux fins d'ajustement lors des phases ultérieures d'espacement. @lilypond[verbatim,quote,ragged-right] #(define (square-line-circle-space grob) (let* ((pitch (ly:event-property (ly:grob-property grob 'cause) 'pitch)) (notename (ly:pitch-notename pitch))) (if (= 0 (modulo notename 2)) (make-circle-stencil 0.5 0.0 #t) (make-filled-box-stencil '(0 . 1.0) '(-0.5 . 0.5))))) squareLineCircleSpace = { \override NoteHead.stencil = #square-line-circle-space } smartSquareLineCircleSpace = { \squareLineCircleSpace \override NoteHead.Y-extent = #(ly:make-unpure-pure-container ly:grob::stencil-height (lambda (grob start end) (ly:grob::stencil-height grob))) } \new Voice \with { \remove "Stem_engraver" } \relative c'' { \squareLineCircleSpace cis4 ces disis d \smartSquareLineCircleSpace cis4 ces disis d } @end lilypond La première mesure de l'exemple ci-dessus ne fait pas appel à un conteneur requalifiant ; le moteur d'espacement n'a donc aucune connaissance de la largeur des têtes de note et ne peut empêcher qu'elles chevauchent les altérations. Dans la deuxième mesure, par contre, le recours à un conteneur requalifiant informe le moteur d'espacement de la largeur des têtes de note ; les collisions sont alors évitées du fait de l'espace réservé à chacune des têtes. Lorsqu'il s'agit de calculs simples, les fonctions, tant pour la partie @qq{pure} que pour la partie @qq{impure}, peuvent être identiques au détail près du nombre d'arguments utilisés ou du domaine d'intervention. @warning{Le fait de qualifier une fonction de @qq{pure} alors qu'elle ne l'est pas peut générer des résultats imprévisibles.} @node Utilisation de fonctions musicales @section Utilisation de fonctions musicales @translationof Using music functions @c TODO -- add @seealso, etc. to these subsections Une adaptation ou un affinage qui devient récurrent parce que doit s'appliquer à différentes expressions musicales peut faire l'objet d'une @emph{fonction musicale}. Nous ne traiterons ici que des fonctions de @emph{substitution}, dont le but est de substituer une variable en un bout de code LilyPond. D'autres fonctions, plus complexes, sont abordées au chapitre @rextend{Fonctions musicales}. @menu * Syntaxe d'une fonction de substitution:: * Exemples de fonction de substitution:: @end menu @node Syntaxe d'une fonction de substitution @subsection Syntaxe d'une fonction de substitution @translationof Substitution function syntax La rédaction d'une fonction chargée de substituer du code LilyPond à une variable est chose relativement aisée. Une telle fonction est de la forme @example fonction = #(define-music-function (parser location @var{arg1} @var{arg2}@dots{}) (@var{type1?} @var{type2?}@dots{}) #@{ @var{@dots{}musique@dots{}} #@}) @end example @noindent où @multitable @columnfractions .33 .66 @item @code{@var{argN}} @tab @var{n}ième argument. @item @code{@var{typeN?}} @tab un @emph{type de prédicat} Scheme pour lequel @code{@var{argN}} doit renvoyer @code{#t}. @item @code{@var{@dots{}musique@dots{}}} @tab du code LilyPond tout ce qu'il y a de plus ordinaire, avec des @code{$} (là où seule une construction LilyPond est autorisée) et des @code{#} (lorsqu'il s'agit d'une valeur en Scheme, d'un argument de fonction musicale ou de musique faisant partie d'une liste) pour référencer les arguments (par ex. @samp{#arg1}). @end multitable Les arguments @code{parser} et @code{location} sont obligatoires ; ils sont utilisés dans certaines situations évoluées, comme indiqué dans le manuel d'extension des fonctionnalités à au chapitre @rextend{Fonctions musicales}. Assurez-vous bien de ne pas les omettre dans vos fonctions de substitution. La liste des types de prédicat est elle aussi obligatoire. Voici quelques uns des types de prédicat les plus utilisés dans les fonctions musicales : @example boolean? cheap-list? @emph{(au lieu de }@qq{list?}@emph{, pour accélérer le traitement)} ly:duration? ly:music? ly:pitch? markup? number? pair? string? symbol? @end example @noindent Une liste plus fournie est disponible à l'annexe @ref{Types de prédicats prédéfinis}. Vous pouvez par ailleurs définir vos propres types de prédicat. @seealso Manuel de notation : @ref{Types de prédicats prédéfinis}. Manuel d'extension : @rextend{Fonctions musicales}. Fichiers d'initialisation : @file{lily/music-scheme.cc}, @file{scm/c++.scm}, @file{scm/lily.scm}. @node Exemples de fonction de substitution @subsection Exemples de fonction de substitution @translationof Substitution function examples La présente rubrique regroupe quelques exemples de fonction substitutive. Le propos est ici d'illustrer les possibilités qu'offrent les fonctions de substitution simple. Dans ce premier exemple, nous définissons une fonction dans le but de simplifier le réglage du décalage d'une annotation (un @code{TextScript}). @lilypond[quote,verbatim,ragged-right] padText = #(define-music-function (parser location padding) (number?) #{ \once \override TextScript.padding = #padding #}) \relative c'' { c4^"piu mosso" b a b \padText #1.8 c4^"piu mosso" b a b \padText #2.6 c4^"piu mosso" b a b } @end lilypond Nous pouvons utiliser autre chose que des nombres au sein d'une fonction, y compris une expression musicale : @lilypond[quote,verbatim,ragged-right] custosNote = #(define-music-function (parser location note) (ly:music?) #{ \tweak NoteHead.stencil #ly:text-interface::print \tweak NoteHead.text \markup \musicglyph #"custodes.mensural.u0" \tweak Stem.stencil ##f #note #}) \relative c' { c4 d e f \custosNote g } @end lilypond Une fonction de substitution peut traiter plusieurs arguments : @lilypond[quote,verbatim,ragged-right] tempoPadded = #(define-music-function (parser location padding tempotext) (number? markup?) #{ \once \override Score.MetronomeMark.padding = #padding \tempo \markup { \bold #tempotext } #}) \relative c'' { \tempo \markup { "Low tempo" } c4 d e f g1 \tempoPadded #4.0 "High tempo" g4 f e d c1 } @end lilypond @c TODO: add appropriate @@ref's here.